Le débat sur la limitation de mandats que le chef de l’Etat a lancé en Allemagne, provoque de véritables réactions au sein de la classe politique de l’opposition togolaise et auprès des organisations de la société civile.
A l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), on pense que le chef de l’Etat fait la langue de bois sur la question de la limitation du nombre de mandats présidentiels et on estime que « s’il y a un pays en Afrique de l’ouest dont l’histoire impose la limitation de mandats pour calmer la situation politique pour de bon, c’est le Togo ».
C’est ce que François Nangbadja Kampatibe, conseiller spécial du président de ce parti politique de l’opposition a déclaré ce jeudi sur une radio locale.
« Le Togo a connu des difficultés du fait justement de mandats illimités. Tout intellectuel non manipulé qui dira le contraire, fait de la forfaiture. Quand il parle des intellectuels et des universitaires et qu’il dit qu’il ne faut pas instrumentaliser le débat, je comprends qu’il a son lot d’intellectuels complètement instrumentalisés pour sortir des aberrations qui vont être entendues comme des idées d’intellectuels », a-t-il expliqué.
Pour ce responsable d’ADDI, que des intellectuels prennent le devant des débats, il n’y a pas de problème. Mais ce qui est problématique, c’est la manière dont le chef de l’Etat a fait l’annonce. « Des intellectuels qui recommenceraient un débat pour discuter du sexe des anges alors que l’enjeu est simple », on n’en veut pas, a-t-il mis en garde.
« Ce que la population veut, c’est la limitation de mandats à deux, l’élection à deux tours et la décentralisation et des élections propres à la base », a souligné M. Kampatibe qui a conclu que Faure Gnassingbé, en faisant cette annonce, ne choisit pas le chemin de la paix.
Telli K.
Afreepress