Supposons que sur le plateau de l’Autre Journal, Ferdinand Ayité avait tenu les propos suivants: « Je vous jure que dans ce Togo, de tous les ministres de la justice, Pius Agbetomé est le meilleur, il est celui-là qui a le mieux réformé notre justice, instauré un leadership visionnaire qui rassure tous les magistrats, les met en confiance et les détermine à un travail strictement professionnel ».
Ensuite il poursuit: » En sa qualité de pasteur, il a reçu une telle onction de Dieu que, très souvent, lorsqu’il pose ses mains sur un malade, ce dernier guérit d’emblée. «
Et ces propos teintés d’affirmations gratuites, sans un seul élément de preuve qui les étaye, circulent à travers les réseaux sociaux, est-ce que monsieur le Ministre de la justice allait porter plainte contre le journaliste pour propos mensongers ?
Je vous laisse répondre, mais je conclus : voilà pourquoi lorsque quelqu’un tient une portion de pouvoir, il doit apprendre à tout relativiser, à prendre de la hauteur par rapport aux problèmes circonstanciels et à rectifier au besoin ce qui n’est pas vrai. Ensuite, passer son chemin sans jamais se laisser distraire par de petits détails de la vie.
Apparemment, monsieur le Ministre, pendant qu’il n’a pas fini de régler les suites de sa plainte contre son propre magistrat, a l’énergie pour s’en prendre à des journalistes, sans même se donner la peine d’initier une procédure en bonne et due forme, telle que prévue par la loi, en tout cas à en croire l’avocat de Ferdinand Ayité. Que la sagesse enfin prévale!
Luc Abaki