Deux mois après les incendies qui ont consumé les marchés de Kara et de Lomé, les citoyens partagés sur les auteurs de ces actes criminels, attendent toujours le rapport des experts français dépêchés au Togo, au lendemain des drames.
Avec la mise en liberté provisoire de deux militants de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) (Mme N’Kafu et Napo Tchin) ainsi que la remise de son passeport à l’ancien Premier Ministre Agbéyomé Kodjo, tous inculpés dans l’affaire des incendies, le pouvoir tente visiblement par l’entremise de la justice, de calmer le jeu. Mais depuis le revirement de Mohamed Loum, principal accusateur des leaders de l’opposition, qui a déclaré avoir été torturé et manipulé par des officiers de gendarmerie afin de dénoncer des responsables de l’opposition, les Togolais sont de plus en plus avides de la vérité sur les incendies.
Dans l’opinion, le rapport des experts français dépêchés au Togo à la demande du Gouvernement pour enquêter sur l’origine des incendies, est très attendu. Mais six semaines après une annonce de l’Ambassadeur de France au Togo, indiquant que le rapport était prêt, les supputations vont bon train. Certains n’hésitant pas à accuser la France, de vouloir participer à une entreprise consistant à empêcher la publication du rapport, afin de protéger les auteurs des incendies.
Pourtant, lors de la traditionnelle rencontre d’échanges entre le groupe des cinq (France, Allemagne, USA, PNUD, UE), le 21 févier 2013, Son Excellence Nicolas Warnely, avait annoncé selon nos indiscrétions, que le rapport des experts sur l’origine des incendies des marchés au Togo, serait disponible et devrait incessamment être transmis au Gouvernement togolais, qui l’a demandé ». Des voix se sont alors élevées au cours des échanges, pour recommander que le rapport une fois disponible, fasse l’objet d’une publication afin de mettre un terme aux spéculations au sein de l’opinion.
Selon les informations de koaci.com, le rapport des deux experts français a depuis été transmis au Gouvernement, mais ce dernier tarde à le rendre public. Rappelons que les deux experts lors de leur mission, avait effectué des prélèvements sur les lieux des incendies. Lesquels prélèvements ont été analysés dans des laboratoires en France.
Au Togo, de mauvaises langues qui imputent les incendies à des milieux du pouvoir, indiquent que c’est le Kérosène qui a été utilisé pour brûlé les marchés de Kara et Lomé. Or, ce produit évidemment, n’est pas facilement accessible. La publication du rapport des deux experts de la Police française, contribuera énormément à éclairer l’opinion nationale ainsi que les partenaires du Togo, sur les auteurs présumés des incendies.
Pour l’instant, l’enquête conduite par le Service de Renseignement et d’Investigation (SRI) de la gendarmerie et le Procureur de la République, ne cible que les responsables et militants du Collectif « Sauvons le Togo ». Le CST qui rejette toute responsabilité dans ces incendies, exigent la libération de ses cadres et militants en détention ainsi qu’une enquête internationale sur les incendies. « La peur a changé de camp », a affirmé ce lundi 02 avril, Me Jil-Benoît Afangbédji, un des responsables du CST, inculpé dans cette nouvelle nébuleuse de la série togolaise.
Koaci