Togo, les députés révoqués se retrouvent avec 20 millions de francs CFA sur leur compte.


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Les togolais se rappellent sans doute du honteux dossier des députés ANC exclus de l’assemblée nationale par un tour de passe-passe dont l’auteur n’est autre que Gilchrist Olympio de connivence avec le prince national avec qui il est en noces parfaites depuis 2010. Faure Gnassingbé ne pouvait rien refuser à l’autre fils de la nation dès qu’il s’agit d’anéantir le parti orange, un adversaire politique qui en ce temps lui donnait de l’insomnie.

Le scénario a été trouvé, brandir des lettres de démission pré signées par les pressentis élus. Des lettres qui étaient sensées en réalité dissuader à la transhumance politique. Le parti au pouvoir étant expert dans l’art de la corruption avec un don inégalé de faire ravaler à ceux qui prétendaient s’opposer à lui leur conviction par des mallettes à frics. Les exemples de manquent pas.

Argument quoique valable mais nul et de nul effet quant on sait que la constitution togolaise même dans sa version bien toilettée par le régime dynastique stipule en son article 52 que le mandat impératif est nul.

Les autorités togolaises qui ont taillé la justice à leur mesure et selon leur désidératas n’ont que faire de la constitution malgré l’arrêt de la cour de justice de la CEDEAO qui affirme clairement que les députés n’ont jamais démissionné. Cette juridiction supra nationale est allée jusqu’à condamner à ses dépens le cher Togo pour violation des droits des requérants et demandé en termes de réparations à verser 20 millions de francs CFA aux élus exclus.

Depuis 2011 que la cour de la CEDEAO a donné ce camouflet aux autorités togolaises, l’information fait état de ce que les neuf députés révoqués se sont retrouvés avec 20 millions sur le compte sans être prévenus.

Entre temps les députés ont estimé que le mandat du peuple n’est pas monnayable et qu’ils doivent retrouver leur siège au parlement surtout que la cour de la CEDEAO soutien qu’ils n’ont jamais démissionné.

Inutile de rappeler que sous les Gnassingbé, ces députés n’ont jamais pu rejoindre le parlement jusqu’à l’organisation d’autres législatives frauduleusement propres. Avec toujours la part du lion au régime cinquantenaire.

Pour l’instant les intéressés n’ont pas réagit, que vont-ils faire ? Peuvent –ils refuser cet argent ? Une chose est sure, la plupart de ces députés au début de leur mandat ont contracté des prêts auprès des banques. Ces dernières avec ce virement ne vont pas tarder à récupérer leur sous.

Il se murmure dans les milieux proches des requérants que le montant devrait excéder les 20 millions en attendant que les ex députés révoqués ne réagissent, les 20 millions sont sur leur compte respectif.

Le simple fait que le régime de Faure Gnassingbé a fait en son temps une interprétation alambiquée de cet arrêt en faisant croire qu’il a gagné ce procès et qu’aujourd’hui il vire à l’insu des concernés et des togolais une somme en dommages et intérêts atteste de ce que le pouvoir en place a conscience de la violation des droit des députés et que le Togo a bel et bien perdu ce procès.

Par ailleurs, le silence des journalistes lâchés sur les médias en ce temps pour défendre l’indéfendable est aussi compréhensible. La vérité finit toujours par éclater et la justice quand elle n’est pas téléguidée et aux bottes des puissants, contribue à rétablir les citoyens dans leur droit.

A défaut d’une justice digne les togolais qui font face à un régime champion en violations des droits humains peuvent toujours se référer à la juridiction ouest africaine, la cour de justice de la CEDEAO, basée à Abuja au Nigéria pour se faire entendre et se voir rendre justice.

 
Fabbi Kouassi
 

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