Togo : Les populations de Bè Massouhoin crient à l’expropriation


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Les populations de Bè Massouhoin, banlieue de Lomé, la capitale du Togo, derrière le stade de Kégué, interpellent le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé et lui demandent d’intervenir personnellement pour résoudre les difficultés auxquelles ils font face depuis 2004, date à laquelle l’Etat Togolais leur a rétrocédé leur terrain après une expropriation en 1977.
 
Le samedi 29 août 2015, toute la population a manifesté à Gbagbakopé pour faire bloc devant Djagni Komivi, un agent de la préfecture du Golfe qui, selon le porte parole des victimes, devrait attribuer « injustement et au mépris de la loi une partie de leur domaine au vendeur de voiture installé au carrefour GTA ».
 
Rentré dans leur droit depuis 2004 après un arrêté du ministre de l’Urbanisme et du Logement, ces populations disent toujours être victimes d’une expropriation qui ne dit pas son nom.
 
» Aujourd’hui, nous avons tout les documents juridique (une ordonnance du président de la cour d’Appel de Lomé, une réquisition du procureur de la République) qui nous donnent le droit d’exploiter le terrain mais à chaque tentative de lotissement du domaine nous sommes toujours confrontés au Force de l’ordre », a déclaré Amevon Koudolo, porte parole de la population.
 
« Nous sommes de Bè et ce domaine appartenait à nos parents, c’est depuis 1977 que l’Etat a bloqué le terrain mais après la construction du stade, du siège de la Fédération Togolaise de Football, de la présidence de la République et récemment de l’hôpital chinois, et la zone de sécurité de la présidence, nous sommes rentrés dans nos droits », a-t-il expliqué.
 
« Sur les 900 hectares, il nous en reste 352. Mais nous ne comprenons pas pourquoi on nous empêche d’exploiter le terrain. Nous interpellons le chef de l’Etat,  nous n’allons pas accepté cette expropriation, nous allons commencé le lotissement quelques soient ce qui va arriver », a martelé Amevon Koudolo.
 
Le Mouvement Martin Luther King, la voix des sans voix (MMLK), apporte son soutien à ces populations. Selon le pasteur Edoh Komi, le comportement des forces de l’ordre qui s’opposent à l’exploitation du domaine par ces populations, propriétaires, relève de l’arbitraire.
 
«   C’est inadmissible ce qui ce passe chez les populations de Massouhoin. Malgré tous les documents juridiques dont elles disposent, les militaires viennent s’opposer à l’exploitation », a dénoncé le président de MMLK. «C’est un combat qui vient de commencer et nous ferons tous pour qu’il rentre définitivement dans leur droit », a-t-il promis.
 
source : Courrier d’Afrique
 

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