Togo / Major KOULOUM : Un réseau de prise d’otages et de rançons


major_kouloum


L’obsession de maintenir un niveau de richesse et d’influence entraine irrémédiablement vers des solutions extrêmes. Aujourd’hui le monde, l’Afrique, le Togo compris sont en proie à des attaques terroristes. Des courants terroristes qui ont viré de la méthode de prise d’otage et de demande de rançons à des attaques sanglantes spectaculaires. Les bribes de ces méthodes, si elles ne sont pas étouffées dans l’œuf finissent par se transformer en monstres.
 
Aujourd’hui, les informations ne sont pas bonnes dans les plateaux. Il se développe un phénomène de rapt, de braquage, de prise d’otages et de demande de rançons dans cette région. Les personnes identifiées dans ce grand banditisme sont basées à Atakpamé et opèrent en toute impunité. D’après nos enquêtes, ce sont les hommes de main d’un puissant homme qui refuse de perdre la couronne et la démarche. Major Kouloum. Il y a quelques jours dans la région des plateaux une prise d’otage et une demande de rançon s’est déroulé. Les ravisseurs sont encore et désormais libres, l’otage a eu la vie sauve, in extremis.
 
Avetonou est une localité située à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Lomé. C’est un cadre assez favorable à l’agriculture et à l’élevage. C’est pourquoi, les peuls éleveurs de bovins ont installé leur base sur place. D’après nos informations, l’ex Chef d’Etat, Feu Gnassingbé Eyadéma y a installé une ferme agropastorale que gérerait le tout puissant major des plateaux, Kouloum.
 
Celui qui est chargé de surveiller la ferme en question n’est pas un militaire, mais un civil qu’on appelle « Commandant ». C’est l’homme de main, à tout faire du major, retraité de l’armée togolaise qui règne et opère à Atakpamé comme en terrain conquis.
 
Plusieurs maladresses et autres violences politiques, électorales et criminelles lui sont attribuées. Mais cela ne l’a jamais ébranlé, bénéficiant, comme il le dit de la confiance aveugle du Chef de l’Etat qui le lui, voue parce que le père du président le lui aurait recommandé.
 
L’un des lieutenants, l’agent d’exécution le plus proche du fameux Commandant, l’homme de main du major s’appelle AKA, avec le patronyme d’ADANI. Il a un dossier éloquent dans les fichiers de la gendarmerie, notamment d’Atakpamé. Il fait partie d’un gang qui opère dans tout le plateau ; vols et braquages, violences et incendies de villages, agression des populations, etc.
 
Chaque fois qu’il est envoyé en prison, les mains obscures arrivent à le sortir avant même d’entamer la peine. Beaucoup évoquent le major.
 
Aka est négativement célèbre. Et tout le monde sait, il est l’un des hommes du major de l’Ogou. Depuis quelques mois, ils ont évolué dans leur mode opératoire. Ils se livrent à de véritables razzias, cette opération qui consiste à attaque les bouviers et à voler les troupeaux. C’est ce qui amène parfois les peuls éleveurs à se servir de leurs armes à feu pour neutraliser les voleurs.
 
Maintenant, depuis quelques temps, la nouvelle trouvaille des hommes du major Kouloum inquiète sérieusement.
 
Il y a seulement quelques jours, c’est à une véritable opération-coup-de-maître qu’ils se sont livrés.
 
La scène se passe donc à Avétonou.
 
Un vieux peul, nommé Aladji Mougnaki était tranquillement dans sa ferme lorsqu’il reçut la visite de six ravisseurs qui sont venus le kidnapper. Ils l’ont ligoté et l’ont délocalisés d’abord dans la zone de Notsè avant d’utiliser son téléphone portable pour demander une rançon de 20 millions à ses proches. A défaut, d’après nos informations, il sera exécuté.
 
Une méthode djihaddiste qui fait peur. Les discussions ont évolué. La tête de l’otage a régressé de 20 à dix millions. Les proches parents du vieux peul ont accepté d’échanger l’otage contre les 20 millions.
 
Mais entre temps, ils ont pris soin d’informer la gendarmerie qui a monté un guet apens dans une brousse perdue de Notsè pour faire l’échange otage contre argent. Mais les ravisseurs ont vite compris que la gendarmerie était mêlée au deal et ont encore délocalisé l’otage, cette fois ci dans un quartier montagneux d’Atakpamé.
 
Il y passera 5 jours sous haute surveillance à un domicile spécial du sieur AKA qui lui servait pour tout repas, un bol de bouillis de mil par jour.
 
Les discussions sur l’échange se poursuivaient lorsque par manque de vigilance de la part des ravisseurs le vieux peul a réussi à prendre la fuite dans la nuit, poursuivi et arrêté par ses ravisseurs.
 
C’est lorsqu’il s’est mis à émettre des cris qui ont ameuté des voisins que les preneurs d’otage ont pris la fuite.
 
Cette nuit, il traversera la route, les collines et demander refuge chez l’imam le plus proche à qui il a expliqué la situation.
 
Conduit à la police cette nuit, il ne sera pas pris au sérieux.
 
Les policiers lui ont demandé de revenir le lendemain faire sa déposition.
 
C’est ainsi qu’il sera finalement rejoint par les siens après avoir conduit des éléments de la gendarmerie au lieu où il avait été détenu, bien entendu au domicile d’opération du sieur Aka.
 
Il sera ramené à Avetonou après avoir, naturellement encaissé une partie des 5 millions de FCFA déposés à la brigade de la gendarmerie de la localité. Ces fonds avaient été déposés pour servir d’appât aux ravisseurs. Mais il ne sera pas dépensé.
 
Le sieur Aka, le chef d’opération est depuis lors porté disparu.
 
Major Kouloum cité
 
Un autre élément de nos enquêtes permet de faire des rapprochements évidents pour tous ceux qui connaissent la localité d’Atakpamé et l’influence démesurée du major Kouloum, un peu trop puissant.
 
Le personnage de Issaka. Il était sur le terrain dans la brousse de Notsè lors de l’échange programmé de l’otage contre de l’argent. C’est lui qui a informé les autres qu’il y avait un piège de la gendarmerie derrière cette opération. Issaka est aussi peul et fait partie du réseau du fameux commandant, homme de main du Major Kouloum.
 
En sa qualité de peul, il avait la capacité d’informer les autres sur ses frères les plus nantis comme les moins nantis. Il savait ceux qui étaient capables de payer la rançon et ceux qui n’en étaient capables.
 
Il connaissait ceux qui avaient un grand cheptel et ceux qui venaient d’encaisser de l’argent frais.
 
Il informait les membres du gang qui opéraient selon la situation. Braquage, enlèvement, razzia, etc.
 
Les moyens de nos investigations ne nous ont pas permis de suivre la traçabilité des communications téléphoniques, mais d’après le témoignage de l’otage, les ravisseurs appelaient un chef de temps en temps pour lui faire le point de la situation. Le mot « majoré revenait souvent dans les conversations.
 
Les autorités compétentes ont les moyens de vérifier cet aspect de la question.
 
Plusieurs autres sources nous ont fait état, à Avetonou, à Notsè, à Atakpamé notamment au quartier Jaman le parrainage d’un groupe de voyous par le major Kouloum.
 
Ils opèrent non seulement dans les vols et braquages, mais aussi dans les violences politiques.
 
D’après nos informations, ce sont ces agents à la solde qui ont semé les troubles à Djéréhoué l’année passée.
 
La raisons d’une manœuvre.
 
Ceux qui connaissent bien le major Kouloum savent qu’il ne fait plus la pluie et le beau temps comme au temps du général Eyadéma. Le message fort du Chef de l’Etat à Atakpamé annonçant la fin des violences politiques ont dissuadé plus d’un à continuer à semer impunément des troubles.
 
Naturellement, cela fait perdre au major son influence et son autorité qu’il a toujours voulu sauvegarder.
 
C’est pourquoi, de temps en temps, il veut se faire solliciter en créant des conflits au sein de la population en vue d’être à nouveau le sapeur pompier. Voilà la stratégie du vieux major qui est l’homme dont on parle dans tous les plateaux.
 
Mais seulement, l’allure que prend son obsession à continuer à régner dans le parrainage de la prise en otage et la demande de rançon est assez inquiétante.
 
Avant que les djihaddistes ne se consacrent actuellement aux attaques directes dans les hôtels avec leur cortège de morts et de blessés, ils avaient commencé par les prises d’otage ; Qui sait donc si un jour, ces ravisseurs, animés par la férocité et la vénalité deviendraient la porte d’entrée de ces cavaliers de la mort ?
 
Ce sont donc ces inquiétudes qui nous permettent d’exhorter les autorités à prendre leur responsabilité face aux six ravisseurs perdus dans la nature, ainsi que leurs complices et leur commanditaires repartis curieusement pour certains dans certains services des corps habillés sous le parrainage présumé du major Kouloum. La prévention pourrait faire éviter le pire face à un monde constamment menacé par le terrorisme ambiant.
 
Oh Marie Conçue sans Péchés, Priez pour nous qui avons recours à vous !
 
Carlos KETOHOU
 
Independant express
 

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