C’est avec beaucoup de plaisir et d’intérêt que mes recherches m’ont permis de noter que les empires du passé qui, pendant des millénaires, ont fait la gloire de l’Afrique, n’avaient pas de prisons. Il n’en n’existait ni en Égypte Antique, ni dans l’Empire Manding, Songhaï etc.
Mais ces peuples du passé ont, par la sagesse, l’intelligence et la volonté d’aller de l’avant, su s’organiser, mettre en oeuvre leur génie pour réaliser des prouesses qui, non seulement ont propulsé ce continent, mais émerveillé surtout le monde entier.
D’où vient donc cette idée, en ce 21ème siècle, que seule la prison permet de redresser un homme jouissant de toutes ses facultés ?
Je peux peut-être me tromper, mais j’ai le net sentiment, en cet instant précis, au regard de l’état de déliquescence de nos pays, de la carence des valeurs humaines tels que le pardon, la tolérance, l’empathie qui relèvent de la sagesse séculaire que recherchent avidement les peuples du monde, qu’en lieu et place d’une marche évolutive, nos sociétés d’aujourd’hui sont plutôt dans une démarche régressive.
En témoignent précisément les résultats médiocres que continuent de compiler nos pays, pendant que d’autres, sur d’autres sphères, se tracent une courbe ascendante dans leur évolution.
A supposer vraiment que les collègues journalistes ainsi mis en prison vendredi ont réellement fauté, ainsi donc la seule solution qui satisfait et contente le plaignant reste pour eux, la prison? Que gagne-t-il à voir un père de famille dans une cage, loin de ses enfants si ce n’est une satisfaction périphérique de son égo?
Il y’a une chose qui est certaine, pour des gens dont l’esprit est effectivement épanoui, la privation de liberté physique n’entame en rien leur équilibre psychologique et leur liberté d’esprit, car la liberté, la vraie, se trouve justement dans l’esprit, comme l’avait si intelligemment affirmé Charles Blé Goudé à la barre de la CPI.
Quelles que soient les conditions dans lesquelles se trouve le corps physique, celui qui sait avec certitude et conviction où il veut aller, ne s’y attarde guère ! C’est cet état d’esprit que nous souhaitons à Ferdinand Ayité et à Joël Egah.
Luc Abaki