UNIR dans le désordre


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« Un seul homme, le prince, par son avarice et sa cupidité, suffira pour causer le désordre au sein d’une nation » (Confucius, Sagesses)
 
Au départ, beaucoup croyaient que c’était une de ces plaisanteries auxquelles la « dictature héréditaire » a habitué les Togolais. Mais au fil des minutes, la rumeur a évolué pour devenir une réalité. Quatre des cinq représentants de l’Union pour la République (UNIR) à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont été priés d’aller se faire apprécier ailleurs pour « manquement grave ». Faure Gnassingbé qui entend opérer un coup de force électoral, n’était pas content de leur travail et de leur collaboration. Dans le désordre comme au jeu du Pari mutuel urbain (PMU), trois caciques de l’ancien RPT ont été déterrés pour jouer les principaux acteurs dans le prochain « En attendant le vote des bêtes sauvages ». Comme quoi, on prend les mêmes et on recommence ! Adieu le vrai faux renouveau promis !
 
Contrairement à ce qui est raconté à la suite de cette chienlit, les nouveaux zoros ne devraient pas passer par l’Assemblée nationale. Le problème est résolu par l’article 15 du Code électoral : « En cas de démission, de décès ou d’empêchement définitif d’un membre, il est pourvu à son remplacement suivant la procédure prévue à l’article 14 ci-dessous. En période de vacance de l’Assemblée nationale, le remplacement se fait exceptionnellement par la CENI sur désignation par le parti politique ou l’organisation auquel appartient le membre. Le nouveau membre prête serment et prend fonction ». Ce qui a été fait samedi dernier. Les membres de la Cour constitutionnelles étant tous membres d’UNIR, ils ont sacrifié ce jour de repos pour permettre à l’ancien ambassadeur Agbo Bloua, à l’ex-ministre de l’Economie et des Finances Payadowa Boukpessi et à l’ancien DG des Douanes Marc Ably-Bidamon de siéger en attendant d’organiser une autre plénière afin que la quatrième personne qui va peut-être descendre du ciel, puisse prêter serment.
 
Mais de mémoire d’homme, c’est la première fois que des représentants du parti au pouvoir à une commission électorale sont congédiés et se font remplacer par d’autres personnes. De plus, en décryptant les griefs qui sont portés contre les bannis, on se rend compte que la sérénité n’existe pas dans le camp de ceux qui sont aux affaires. La peur de tout perdre est bien présente en dépit des muscles qu’on expose de temps en temps. C’est également clair pour tous les Togolais que le parti présidentiel est actuellement traversé par deux courants qui s’affrontent. Et la volonté de Faure Gnassingbé, c’est de rompre avec l’influence sans cesse grandissante de la « dame de fer » dans la conduite des affaires électorales du parti. Bloua Agbo est de la vieille école alors que Boukpessi et Marc Ably-Bidamon avaient perdu leur poste à cause de l’ancienne patronne des impôts. Qu’est-ce qu’ils ne feront pas pour le « Prince » ! Mais, l’autre camp n’a pas encore dit son dernier mot…
 
Zeus AZIADOUVO
 
source : Liberté Togo
 

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