Vers des perturbations des cours au retour des congés de Pâques


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Menace de grève dans l’Enseignement

La prolongation de la date butoir des discussions sur le statut particulier de l’enseignant et la revendication des prélèvements « abusifs » constatés sur leur salaire font craindre des lendemains mouvementés pour l’enseignement au Togo.

La trêve observée dans les mouvements de grève au sein de l’enseignement, depuis la fin d’année 2013 semble tirer vers son terme. Et pour cause, les enseignants et leur ministre de tutelle semblent ne pas accorder leur violon.

Par la voix de son rapporteur, Abalo Akéta, l’Union des Syndicats des Enseignants du Togo (Uset) dénonce les prélèvements « abusifs » sur les salaires du mois de janvier 2014 alors qu’aucun mouvement de grève n’a été observé durant cette période. « Les prélèvements doivent être faits sur le mois où la grève a été observée. Le gouvernement a refusé d’appliquer le texte pour aller faire des prélèvements sur les salaires. Ces prélèvements ont été faits alors que les établissements étaient encore fermés », a-t-il expliqué. Face à cette situation, les enseignants menacent d’entrer en grève si leurs revendications restent sans effet. Selon Abalo Akéta, « il y a aujourd’hui des menaces de grève et de sit-in. Si rien n’est fait d’ici la semaine prochaine, les enseignants n’hésiteront pas à entrer en grève ».

La détermination des enseignants à recouvrer la somme à eux prélevée ne souffre d’aucun doute et les cours, au retour des congés de Pâques, s’annoncent d’ores et déjà perturbés, eu égard à la position du ministre des Enseignements primaire et secondaire, Florent Maganawé. A l’en croire, aucun enseignant n’a été « indûment » prélevé ou précompté. « Je lance un appel aux enseignants de venir attester qu’ils ont été indûment prélevés ou précomptés sur leur salaire et qu’ils ne comprennent pas. Qu’ils apportent la preuve, nous allons vérifier d’abord et nous saisirons le ministère des finances pour qu’on leur rembourse ce qu’on leur a prélevé indûment », a-t-il fait savoir.

Le mécontentement qui avait commencé avec l’annonce par le même ministre que « la date butoir des négociations sur le statut particulier de l’enseignant ne sera pas tenue » se corse à nouveau. Du côté des élèves, les journées de classe sans enseignants ne sont pas à exclure alors que la rentrée scolaire avait débuté à tâtons après plusieurs reports. En plus de ce retard constaté en début d’année scolaire, le mois de novembre a été aussi marqué par des mouvements de grève et la fermeture des écoles décrétée par le ministre Florent Maganawé. Il est fort probable que les épreuves sportives qui viennent de commencer enregistrent des perturbations. On se rappelle que les précédentes épreuves sportives avaient été marquées par des reports, faute à l’absence des examinateurs sur les aires de sports.

Par ailleurs, on apprend que dans le septentrion, on apprend que le Directeur régional de l’éducation de Kara et l’ancien Préfet de la Binah M. Nfaba Nbighin menacent les enseignants de la région de licenciement, au nom du ministre Maganawé. Nous y reviendrons.

 
Géraud Afangnowou
 
Liberté Togo
 

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