Le Fonds de solidarité pour la promotion des droits syndicaux, humains et le développement économique, social et culturel (FONDESC) a lancé une campagne de lutte contre la corruption, les détournements de fonds publics et l’injustice sociale.
Le lancement de cette campagne a permis aux initiateurs de donner plus de détail sur l’état de la situation au Togo. Selon les initiateurs, dont Thomas Koumou, président de Veille Economique, il existe plusieurs types de corruption dans notre pays. D’abord la petite corruption constituée de pots-de-vin, de don de cadeaux et d’argent pendant les élections, d’utilisation de sa position pour influencer l’embauche d’amis ou de parents. Ensuite la grande corruption faite de détournements de fonds publics. A ce niveau, on distingue les détournements de fonds des entreprises publiques, les détournements des fonds destinés aux projets publics et les détournements des ressources publiques par la création de sociétés écrans.
« A cela s’ajoutent les flux financiers illicites (FFI), la corruption sexuelle qui est le fait d’obtenir des faveurs ou de la promotion contre du sexe, les trous budgétaires qui sont l’ensemble des ressources financières de l’Etat qui doivent parvenir au trésor public, mais prennent d’autres directions », soulignent Dodji Koumou, cité par letabloidtogo/
Selon une étude de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) sur la perception des populations togolaises sur les fréquences des pratiques de la corruption parmi les agents du secteur public et les élus/acteurs politiques au Togo, 80 % des acteurs politiques/élus ont utilisé leur position pour influencer l’embauche d’amis ou de parents, 76 % des agents ont demandé de l’argent à un usager pour accélérer la procédure et 72 % de gens ont utilisé des fonds ou des biens publics pour des besoins personnels ou familiaux. Selon, toujours cette étude, les composantes de la société qui initient le plus la corruption, sont les riches (77%) ; parmi eux, il y a plus de femmes que d’hommes). Les puissants (préfets, magistrats, ministres) représentent 57%. Les entreprises togolaises aussi bien formelles qu’informelles considèrent à 79% la corruption comme un obstacle majeur au climat des affaires.
@togoactualite.com