Le monde entier crie haro sur Faure Gnassingbé


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A part Faure Gnassingbé et la poignée de petits esprits accaparateurs des biens du pays jonchés au sommet de l’Etat qui forcent pour faire oublier l’impératif des réformes institutionnelles et constitutionnelles au Togo, l’écrasante majorité du peuple togolais y compris ceux du pouvoir ainsi que les forces vives et politiques de la nation s’étaient déjà prononcés en faveur de ces réformes politiques avant la présidentielle de 2015. Faure n’a pas entendu raison.
 
Le 1er octobre dernier, c’étaient les églises catholiques, presbytériennes et méthodistes qui avaient, une fois encore lancé cet appel. Ils n’ont subi que des insultes de la part de ces profiteurs de la République et de quelques journalistes naïfs ou de mauvaise foi.
 
Et bien vendredi, la pression est montée d’un cran. C’est bien le groupe des cinq, à savoir les ambassadeurs de France, de la République fédérale d’Allemagne, de l’Union Européenne, des USA et la Coordinatrice résidente du système des Nations-Unies au Togo qui ont enfoncé le clou en s’associant « à l’appel récent des églises du Togo en faveur d’une issue positive du processus de réformes constitutionnelles, encore inachevées ».
 
Les cinq partenaires du Togo soulignent au passage et avec pertinence que « la poursuite de ce processus repose sur l’engagement de tous à faire avancer la démocratie dans un esprit de compromis ».
 
La messe est donc dite. C’est bien le monde entier qui, aujourd’hui, rappelle à Faure Gnassingbé ses engagements qu’il tente malignement, malicieusement et lâchement de fuir.
 
Devant une telle évidence qui le met littéralement dos au mur, que va-t-il faire ? Va-t-il encore envoyer Aboudou Assouma, le Président de la Cour Constitutionnelle répondre à ces chefs de mission et leur dire que l’APG est caduc ?
 
Va-t-il encore dépêcher sur les antennes, des journalistes acquis à sa cause pour défendre l’impossibilité pour le Togo de faire les réformes politiques avant la présidentielle de 2015 ?
 
Va-t-il se cacher derrière le protocole de la CEDEAO qui d’ailleurs souligne avec pertinence que les modifications des textes constitutionnelles ne peuvent se faire à moins de six mois qu’à la condition d’un consensus politique qui est précisément recommandé ici à travers l’APG ?
 
Que fera-t-il concrètement ? Osera-t-il s’enfoncer encore et toujours dans ce forcing immoral d’organiser l’élection présidentielle yeux fermés et oreilles bouchées, sans écouter personne ?
 
Certes, tout le monde reconnaît à notre cher Prince une forme aiguë d’opiniâtreté à ne faire que ce qu’il veut sans raison parfois.
 
Mais aura-t-il l’audace cette fois-ci de résister à l’écrasante majorité des togolais, à l’ensemble des partis politiques, aux ressources morales que constituent les églises, et principalement aux partenaires au développement dont dépend l’essentiel de l’économie togolaise ?
 
Si oui, alors posons-nous la question de savoir pourquoi ?
 
Pourquoi un Président de la République, dont la mission est de servir le peuple, de matérialiser la volonté du peuple, pourrait-il chercher par tous les moyens à ramer de façon aussi flagrante contre la volonté amplement exprimée par ce peuple et fortement soutenue par l’ensemble de la communauté internationale ?
 
Il n’y a pas très longtemps, nous étions à un débat avec un confrère journaliste qui avait posé une question pertinente de savoir si Faure Gnassingbé était devenu fou pour décider de mettre à prix la tête de Pascal Bodjona sans raison.
 
Nous lui avions répondu que Faure avait dans sa tête une raison non exprimée, c’est qu’il voyait en Pascal Bodjona un charisme et une aura qui se densifiait au jour le jour et qui, par conséquent était susceptible de lui arracher la vedette en termes de popularité et donc de constituer une force alternative sérieuse pour l’alternance politique au Togo.
 
Retournons maintenant cette question dans ce contexte des réformes pour comprendre si le Prince est autant fou pour décider lâchement de refuser systématiquement les réformes pour aller aussi crument contre la volonté du peuple et de l’ensemble de la communauté internationale ?
 
En réalité non. Faure Gnassingbé n’est pas fou. Il a une raison et cette raison est d’ailleurs évidente.
 
Les réformes vont basculer le Togo dans la démocratie et l’Etat de droit, les réformes vont instaurer la transparence dans le processus électoral, les réformes vont déboucher sur une certaine forme d’équité dans le partage du pouvoir….
 
Tout cela va jouer naturellement contre lui et son pouvoir.
 
Mais oui, lui qui a réussi en un temps record à basculer dans la dictature pure et dure au point d’enfermer qui il veut sans manière ni méthode orthodoxe, de piétiner tout dans le pays y compris les valeurs morales et républicaines, ne pourra jamais supporter la démocratie, la vraie.
 
Le Prince-héritier a un mal consubstantielle, il n’aime pas le partage. Il n’aime pas non plus céder. Il aime engranger, accumuler, s’accaparer de tout y compris les petites choses comme les femmes par exemple.
 
Alors, avec un tel personnage, il est quasi impossible d’envisager des bonnes démarches, nous voulons dire les démarches qui vont lui imposer le partage et la transparence.
 
Il n’a jamais été transparent. Il a toujours été flou, sournois procédant aisément par fraude, vols et force brute (l’armée et la milice) pour se maintenir dans le fauteuil de son père défunt.
 
Sinon, comment le fils d’Eyadema peut-il expliquer aux togolais que lui qui dit avoir gagné l’élection présidentielle de 2005 avec plus de 66%, puis celle de 2010 avec plus de 60%, il ait autant peur des deux tours au Togo ?
 
En réalité, il serait conséquent avec lui-même qu’il serait le premier à instaurer les deux tours sachant d’emblée que ce soit un ou deux tours, il sortirait dès le 1er tour.
 
Pourquoi alors tient-il autant les câbles pour faire ces réformes ?
 
Sans doute qu’il sait qu’il n’a jamais gagné vraiment d’élection présidentielle au Togo, que tous les chiffres qui ont été servis au peuple togolais ont été décrétés parfois pour les harmoniser avec sa date de naissance (66,66% etc.) lui qui est né un 06/06/66.
 
Les législatives de 2013 l’ont d’ailleurs bien prouvé, UNIR ne pèse que 29% de l’électorat togolais dès lors qu’il n’a engrangé que 880.000 voix pour 62 députés.
 
Devant une telle évidence, Faure ne voudra donc pas de réformes car celles-ci vont le déchoir de son piédestal, c’est évident.
 
Mais ce qui est déplorable dans tout ça, c’est bien son incapacité à assumer sa lâcheté.
 
Il aurait clairement dit au peuple togolais et à la communauté internationale qu’il ne veut pas de réformes, qu’il n’entend guère les faire du fait qu’elles ne l’arrangent pas, que personne ne trouverait à redire.
 
L’homme a plutôt procédé par la ruse, le dribble, le faux-fuyant, le faux-semblant, la fuite en avant pour ensuite tenter de mettre tout le monde devant le fait accompli. Ce sera dur…La pilule aura du mal à passer.
 
togoinfos
 

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