Censure des sites internet au Togo : SOS Journalistes en Danger dénonce !


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Communiqué

 
 
Dans la foulée de la proclamation des résultats de la présidentielle du 25 avril, il a été constaté une perturbation, une coupure générale de l’internet, et ensuite la censure de certains sites critiques vis-à-vis du pouvoir.
 
Les sites internet icilom.com, togoinfos.com, letogovi.com, togovisions.net, afrikaexpress.info, 27avril.com, mtn-togo.org, togocity.fr, togosite.com, togoactualite.com, eva-togo-diaspora.org, togo-online.co.uk, togoelections2015.com etc., plus d’une dizaine d’organes en ligne sont rendus inaccessibles à partir du Togo, sevrant des milliers d’internautes d’informations.
 
Outre le cas de ces sites internet, l’accès aux réseaux sociaux, notamment Facebook, Wathsapp,Twitter, You Tube et autres a été perturbé ou rendu impossible par les opérateurs publics les 27, 28, 29 et 30 avril 2015, soit juste avant et après la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle.
 
A ce jour, si les réseaux sociaux sont devenus accessibles, la plupart des sites internet restent toujours bloqués.
 
SOS Journalistes en Danger proteste vigoureusement contre cette censure qui touche la liberté d’expression en général et la liberté de presse telle que garantie par l’article 26 de la Constitution togolaise de 1992 : « La liberté de presse est reconnue et garantie par l’Etat. Elle est protégée par la loi. Toute personne a la liberté d’exprimer et de diffuser par parole, écrit ou tous les moyens, ses opinions ou les informations qu’elle détient, dans le respect des limites définies par la loi. La presse ne peut être assujettie à l’autorisation préalable, au cautionnement, à la censure ou à d’autres entraves. L’interdiction de diffusion de toute publication ne peut être prononcée qu’en vertu d’une décision de justice ».
 
SOS Journalistes en Danger est d’autant plus indignée que cette censure généralisée intervient dans la semaine de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse observée le 3 mai de chaque année.
 
Elle invite les autorités togolaises à abandonner ces pratiques d’une autre époque qui ramènent le Togo au rang des pays prédateurs de la liberté d’expression et de presse, notamment la Corée du Nord, la Chine et bien d’autres.
 
SOS Journalistes en Danger invite enfin les autorités togolaises à rendre de nouveau accessibles les sites internet bloqués pour permettre aux citoyens de s’informer, conformément à la loi.
 
Fait à Lomé le 5 mai 2015
Pour SOS Journaliste en Danger,
Président : Ferdinand Mensah Ayité

 

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