Nicolas Boileau dans la cour du roi : « Coupez nous la langue, oui coupez la nous si vous ne voulez plus que l’on parle. Alors et seulement vous aurez la tranquillité dans vos sommeils ».
Le petit colonel Damehane Yark vient de frapper encore
Le 19 mai 2015 aux environs de 10h, Bonéro Lawson, Directeur de Publication du mensuel « La Nouvelle », a été kidnappé à quelques mètres de son domicile dans le quartier Hanoukopé à Lomé par des individus armés en civil. Ils l’ont ensuite amené dans les locaux de la DPJ (Direction de la police judiciaire). Il lui sera signifié que l’origine du kidnapping serait une plainte du ministre de la sécurité et de la protection civile, le Colonel Yark Damehane, qui accuse le journaliste de publication d’articles attentatoires à son honneur, à l’honneur de sa famille et entraînant des menaces sur sa fille qui réside à Bordeaux en France.
Sans toutefois rentrer dans le fond de cette plainte tendancieuse et fantaisiste qui montre une fois de plus aux citoyens de ce pays que le Togo est devenu une sosie de la Corée du Nord, il s’agit ici de dénoncer cette violation grave des droits de l’homme d’une part et, d’autre part, condamner avec la plus grande fermeté l’enlèvement du journaliste Bonéro Lawson en pleine circulation par, « apparemment », des agents de la Police Judiciaire.
Le journaliste dans l’exercice de son métier n’est pas un vulgaire bandit pour le kidnapper en pleine rue. Se pose alors la question de savoir si dans ce pays les convocations et citations à comparaître n’ont qu’une valeur de poubelle ? Fenêtre sur l’Afrique s’insurge contre les actes attentatoires à la liberté de presse au Togo et la menace permanente contre l’intégrité physique des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions. Nous dénonçons des pratiques et méthodes dignes de la Stasi. Il s’agit ici de relever que ce petit colonel qui en fait trop n’est pas à son coup d’essai.
En effet il s’est déjà illustré, particulièrement, dans la chasse impénitente et chevronnée des journalistes de la cité comme l’indique si bien le fond sonore de notre bande d’introduction. Il y va même et très souvent par la brutalité. Ce petit colonel peut, à loisir, décider de servir la servitude de Père en fils comme il le fait si bien. L’essentiel c’est qu’il puisse se sentir bien dans sa peau mais, cette fois-ci le coup de Jarnac à la presse ne marchera pas. Car voulant embastiller le journaliste, Lawson Bonéro qui, nous le disons, n’ai pas un saint, le petit colonel jette sa fille en pâture. Finalement, sur la toile, qui ne connait pas la petite YARK SIRINA qui vit á Bordeaux ? Est-ce Bonéro qui est dans les mains de Yark qui a, par une quelconque alchimie, fait circuler les images et l’adresse de la résidence de la petite Sirina ou c’est la conséquence des actes irréfléchis et abrupts du Père ?
Des indiscrétions se font entendre déjà que la diaspora entend faire une promenade de santé sur la rue … par simple curiosité pour connaître cette petite fille qui peut donner l’ordre à son géniteur d’embastiller le quatrième pouvoir dans la cité.
Fenêtre sur l’Afrique condamne avec la dernière rigueur ces façons de faire, à savoir kidnappings et enlèvements des journalistes, et se pose avec justesse et légitimité la question de savoir comment dans ce pays, où le citoyen tire le diable par la queue et où le prix du bol de mais, la nourriture de base, est monté jusqu’à 650 frs CFA, un petit colonel a pu trouver les moyens d’envoyer toute une famille en Occident et subvenir à ses besoins ?
Vivement la démocratie dans ce pays pour qu’au nom de la transparence et la justice, certaines personnes rendre compte de la provenance de leurs richesses folles tandis que la grande majorité du peuple vivote. Pour finir, amis auditeurs, paraphrasons ici le français Boileau dans la cour du Roi en ces termes:
« Coupez nous la langue, oui coupez la nous si vous ne voulez plus que l’on parle. Alors et seulement vous aurez la tranquillité dans vos sommeils ».
La Rédaction de FSA
Radio Kanal K, Suisse.
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