Le SYNJIT attire l’attention des autorités sur la précarité des journalistes togolais


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27 août 2011- 27 août 2015, le Syndicat national des journalistes indépendants du Togo (SYNJIT) souffle ses quatre bougies. A cet effet, dans une déclaration rendue publique, le premier syndicat du monde de la presse libre du Togo appelle les patrons des organes de presse à respecter les lois en vigueur dans le pays en payant notamment le salaire minimum interprofessionnel garanti aux employés.
 
« En 2015, la moyenne des salaires dans le privé au Togo se situe entre 40 et 50.000 Fcfa. Dans plusieurs rédactions togolaises, des journalistes sont encore payés en dessous du SMIG (qui est de 35.000 Fcfa) censé être le minimum à payer à un employé sans qualification sur le sol togolais », lit-on dans la déclaration.
 
Lire l’intégralité de la délaration
 
Déclaration :
 
4ème anniversaire du Synjit/Appel à une mobilisation pour sauver la presse togolaise de la précarité
Lomé le 27 Août 2015 : Chers Camarades, le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT) souffle en ce jour une bougie de plus : sa 4ème. Et en ce jour, le Bureau Exécutif de notre Syndicat tient à renouveler ses sincères remerciements à tous les camarades qui se sont battus ces quatre dernières années, pour maintenir ce Syndicat débout, et prêt à relever d’incontournables défis dans les semaines et mois à venir.
 
Pendant ces quatre dernières années, la bataille du SYNJIT a été essentiellement  »d’exister et d’être reconnu comme la seule organisation légitime pour parler et défendre les intérêts des journalistes employés dans le privé au Togo, y compris les freelances. Celle première lutte, nous l’avons réussie, malgré les difficultés.
Le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo considère qu’il est temps que sonne la grande mobilisation pour sauver la presse togolaise de la précarité. Il est temps que le SYNJIT utilise toutes les armes du syndicalisme pour prendre en main son destin qui est aussi celui des journalistes du privé.
En 2015, la moyenne des salaires dans le privé au Togo se situe entre 40 et 50.000 Fcfa. Dans plusieurs rédactions togolaises, des journalistes sont encore payés en dessous du SMIG (qui est de 35.000 Fcfa) censé être le minimum à payer à un employé sans qualification sur le sol togolais.
 
Et dans certaines de ces rédactions où les patrons, payent 35.000 Fcfa voire un peu plus à des journalistes qualifiés (BAC+2 ou BAC+3), ils pensent leur  »accorder une faveur ». D’autres qui payent un peu plus s’affichent comme étant les meilleurs employeurs de cette corporation ! Et pourtant, ils sont en deçà de ce que préconise la Convention Collective Interprofessionnelle en vigueur depuis Janvier 2012…
 
Le SYNJIT rappelle que volontairement, aux états généraux dont les recommandations tardent à être mises en application depuis plus de 14 mois, les participants, conscients de ce mal qui freine l’élan de toute professionnalisation, ont recommandé «une application immédiate de cette disposition», en attendant la mise en place d’une Convention sectorielle de la presse privée togolaise. Les lignes n’ont pas du tout bougé sur le sujet, depuis la rencontre historique de Kpalimé.
 
Mieux, dans certaines rédactions du privé aujourd’hui au Togo, plusieurs journalistes (sans aucune couverture sociale pour la plupart) cumulent des mois d’arriérés de salaires de misère, sans que cette situation n’émeuve leurs patrons.
 
Le SYNJIT attire à ce titre l’attention du Gouvernement, de ses divers partenaires et de l’opinion publique sur la mauvaise foi des patrons de presse du Togo. Ces derniers, le plus clair du temps, développent des pires formes du capitalisme, et enfoncent leurs employés dans une misère ambiante, sans avoir de véritables ambitions de bâtir des entreprises de presse viables.
 
Le SYNJIT appelle le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts, des Sports et de la Formation civique, et son collègue chargé de la Fonction publique, du Travail, de l’Emploi, de la Réforme administrative, de la Sécurité sociale et de la Promotion du dialogue social, à s’intéresser à ces questions avec toute l’attention nécessaire, pour que les règles du travail décent soient aussi respectées dans les médias privés au Togo.
Aux camarades journalistes employés tel que défini par le code de la presse, il est temps que notre situation nous préoccupe davantage.
 
La peur de la perte de notre travail et les menaces à peine voilée de nos patrons ne doivent plus nous décourager à revendiquer nos droits légitimes. Nous devons dire NON aux traitements que nous infligent nos patrons.
Puisque la loi est de notre côté, c’est à nous de prendre nos responsabilités pour donner une chance à la professionnalisation du noble métier que nous exerçons.
 
Camarades, en tout état de cause, cette situation ne saurait se perpétuer. Le SYNJIT invite les autorités compétentes et les organisations professionnelles de patrons de presse à définir de véritables conditions de viabilité d’une entreprise de presse au Togo. Conditions auxquelles, désormais, il faudrait se conformer pour bénéficier de certains soutiens étatiques liés à ce métier.
 
Le SYNJIT, à ce titre, invite tous les journalistes, techniciens, photographes, caricaturistes, preneurs de sons etc. à se mobiliser pour se faire entendre. Comme un seul homme. L’union fait toujours la force.
Nous avons assez mis en lumière les maux dont sont victimes d’autres corporations. C’est un devoir pour nous maintenant de présenter, sans concessions, notre quotidien au grand public.
 
Ce n’est qu’à ce titre que nous pourrions donner une chance à la professionnalisation de ce métier noble au Togo.
De votre réponse à cet appel, camarades, découlera notre détermination à briser les barrières latentes sur la voie de la professionnalisation de la presse togolaise.
Camarades Salut !!!!
Je vous remercie
 
Pour le Bureau Exécutif du SYNJIT
Le SGa.i.
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lomévi (www.togoactualite.com)
 

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