Togo : Faure Essozimna Gnassingbé, le MBA en décentralisation et en élections locales


Ce mardi, le palais de la présidence ressemblait à l’arbre à palabre. On croirait à l’assemblée générale des chefs traditionnels du Togo pour élire leur major général, celui qui allait les représenter auprès des « zotorités ». Mais en fait, c’est « Woabé Faure » qui les recevait, pas pour leur remettre leur décret de nomination, mais pour leur parler décentralisation et élections locales qui sont comme un serpent de mer.
 
Faure Essozimna Gnassingbé, le MBA en décentralisation et en élections locales | Caricature : Donisen Donald / Liberté
Faure Essozimna Gnassingbé, le MBA en décentralisation et en élections locales | Caricature : Donisen Donald / Liberté


A entendre « Faurevi » lui-même, c’est Payadowa Boukpessi, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales qui devrait s’occuper des « Togbui ». Mais il a décidé de les rencontrer en premier, faire l’introduction à la thématique de la décentralisation et des élections locales. C’était comme un briefing avant le devoir proprement dit, ou la cérémonie d’ouverture officielle d’un atelier avant la phase active faite de communications et de débats.
 
Dites-nous, depuis quand « Woabé Faure » est devenu spécialiste de la décentralisation et des élections locales ? On le sait expert financier interplanétaire aux compétences avérées – certains de ses admirateurs racontent même qu’une statue à son effigie existe au siège de la Banque Mondiale et de sa sœurette le FMI -, mais pas un érudit de cette problématique. Mais apparemment, il a aussi un MBA confidentiel en décentralisation qu’on nous a toujours caché, nous ses fans.
 
Finalement, le « p’tit » n’est pas trop différend de son PM de foire, Selom Komi Klassou en matière d’usurpation de prérogatives. On se rappelle que lors d’une réception organisée par l’ambassadeur de France au Togo, Marc Fonbaustier à l’occasion du 226e anniversaire de l’indépendance de la France le 14 juillet 2015, et alors même que le gouvernement était déjà représenté par le ministre de la Fonction publique Gilberto Bawara qui d’ailleurs suppléait son collègue Roberto Von Dussey des Affaires étrangères, le tout nouveau PM, sans même faire « kôkôkô » à la porte, a fait irruption à l’ambassade pour manger aussi « Tchintchinga » et boire du bon vin français, comme les autres.
 
Visiblement, à bien analyser, « Woabé Faure » était ennuyé, ne savait pas quoi faire dans ses bureaux et a donc saisi cette occasion de la venue des chefs traditionnels pour rompre la monotonie. Et puis, cela s’est ressenti dans ses propos servis aux têtes couronnées qui avaient des allures de prêchi-prêcha. Comment dire par exemple que c’est à cause des tensions consécutives aux élections qu’il refuse d’organiser les locales ? Un peu de quand même, tchalé !
 
Source : Liberté
 

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