Togo, Gilbert Bawara : Faire « rééélire » Faure par tous les moyens


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Gilbert Bawara est prêt à tout pour que son mentor Faure Gnassingbé soit « rééélu ». Au-delà de son excès de dévouement envers son bienfaiteur, c’est sa propre survie, son avenir qu’il joue.
 
On se rappelle encore comment son prédécesseur avait mis toute sa masse dans la balance pour faire réélire Faure Gnassingbé en 2010! Il se murmure qu’il n’est pas étranger au torpillage du VSAT censé garantir une transmission fiable des résultats des urnes. Tous les tests effectués sur le système installé de commun accord avec le PNUD avaient été concluants et l’appareil réceptionnait les premiers résultats quand tout d’un coup il fut saboté dans les circuits obscurs. Le tout puissant et imposant ministre avait ensuite affrété un hélicoptère spécial qui a convoyé les présidents des Commissions électorales locales indépendantes (CELI) à la place Togo 2000 où, sous haute protection des militaires armés jusqu’aux dents, ils avaient proclamé Faure Gnassingbé « vainqueur » du scrutin. Le ministre de l’Administration territoriale d’alors avait organisé une grande fiesta à son domicile où membres de la famille biologique et politique, amis, sympathisants, invités ont sabré le champagne et fait bonne chère pour la « brillante victoire » de Faure Gnassingbé. Cela n’a pas empêché le jeune Timonier d’embastiller son faiseur de roi qu’il a fait coincer entre quatre murs quelque part à Tsévié.
 
Aujourd’hui, c’est Gilbert Bawara qui fait montre du même zèle morbide. Il s’était fait le parrain de la fraude électorale en s’immisçant de façon intempestive dans la mission de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et dépouillant cette structure de ses prérogatives et de son indépendance. Une ingérence inadmissible qu’avaient dénoncée avec véhémence les formations politiques de l’opposition représentées dans cette institution. Gilbert Bawara a alors fait appel à son copain béninois, expert en élection truquée, Clément Aganahi pour mettre son expertise frauduleuse au service de la CENI. Le système appelé SUCCES avait marché « faure » lors des élections législatives de 2013 et Bawara compte de nouveau sur cette machine à fraudes qu’il présente comme une technologie de « transparence absolue » pour baliser la voie à son mentor pour le scrutin du 25 avril. Mais c’était sans compter avec la détermination de l’opposition qui n’entend plus se faire duper comme en 2013.
 
Mais étant assuré que le dispositif de fraudes est fin prêt, Gilbert Bawara, mégaphone à la bouche, sillonne à grands renforts médiatiques la ville de Lomé et les environs pour appeler les populations à rester calme même s’ils fraudaient les élections au soir du 25 avril…Malgré tout son dévouement, de mauvaises langues affirment qu’il serait dans la ligne de mire du Prince et que son passeport serait même confisqué! Ainsi que celui du brigadier Aboudou Assouma de la Cour Constitutionnelle. On n’a rien dit !!
 
Source : [09/04/2015] Liberte-Togo
 

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