TOGO : Encore une fois sur les manœuvres de la France pour nous imposer Faure Eyadema.


cedeao_15122014


Le syndicat des potentats de l’Afrique de l’Ouest à travers leur organisme, la CEDEAO, s’est réuni le 12 décembre dernier à Abuja au Nigeria pour exhorter la commission électorale au Togo « d’actualiser le fichier électoral afin d’éviter toute perte de confiance susceptible de perturber les prochaines élections présidentielles »… Par ce communiqué laconique, lapidaire, il va de soi que cette institution de la sous-région vient d’enclencher le processus de la fraude électorale dans notre pays. Comme à l’accoutumée, l’Union Européenne ira aussi soutenir financièrement ce processus électoral bidon et les clubs électoraux de chez nous (CAR, ADDI, UFC, CAP2015/ANC) vont fiévreusement se jeter, se bousculer, se battre comme des chiffonniers pour jouer leurs partitions.

Pendant que cette messe se tenait à Abuja, le peuple togolais lassé par les diverses fraudes électorales et une misère sans nom, est dans la rue pour en découdre avec ce régime en réclamant ouvertement le départ de Faure et surtout la fin du rafistolage de la loi fondamentale. Une constitution néocoloniale toilettée en décembre 2002 et taillée sur mesure le 5 février 2005 pour que le clan Eyadema puisse conserver ce pouvoir décrépit.

Le moins que l’on puisse dire sur ces deux événements est que malgré l’effervescence de la rue à Lomé, Sokodé, Atakpamé et Aného, malgré l’expérience passée où l’on a vu déjà en Avril 2005 cette CEDEAO à l’œuvre au Togo. On constate, encore aujourd’hui, qu’il existe une volonté délibérée de cette institution de s’ingérer constamment dans le processus électoral chez nous. Tout comme en avril 2005, la CEDEAO est entrain de jouer le rôle de sous-traitance au service de l’impérialisme dominant dans notre pays, la France, qui désormais, pour cause de discrédit, n’entend plus se mettre en lumière. 

Les menées de la  CEDEAO confirment, une fois de plus, que cette institution est et demeure instrumentalisée par l’impérialisme français qui est déjà acquis à l’apprenti dictateur Faure.

N’en déplaise aux faux amis du peuple, des faux démocrates du CAP2015/ANC qui ont pris pour argent comptant les récentes déclarations d’un François Hollande au dernier sommet de l’OIF à Dakar. Un François Hollande, représentant de l’impérialisme français qui venait d’exfiltrer du Burkina Faso, le sanguinaire Compaoré pour service rendu. Il est évident qu’il faut être de même nature et partager la même vision politique et économique que les tenants de la dictature pour croire et faire confiance à la parole d’un François Hollande…

Ameuter la valetaille pour sauver le despote  Faure…

L’impérialisme français dans ses perfides manœuvres pour aider Faure à s’agripper au pouvoir a décidé d’ameuter tous ses valets au pays afin qu’ils relayent et imposent au sein des masses une éventuelle candidature du jeune despote. C’est dans ce contexte que des anciens hommes du sérail comme  Agbeyomé, Koffigoh et surtout Jean Dégli qui se targue, jour et nuit, d’être un des rédacteurs de la constitution; en complicité avec quelques universitaires issu des milieux catholiques comme Magloire Kuakouvi veulent faire croire aux honnêtes citoyens togolais que pour « la paix sociale », le fils du père, Faure Eyadema doit de nouveau se présenter à l’élection présidentielle. On sait qu’au Togo, pendant que la majorité de la population, le peuple, vit dans une misère effroyable, une minorité regroupée autour du jeune despote Faure détiennent le pouvoir politique, économique et militaire et en profite d’une manière insolente. C’est cette minorité qui pille, rançonne et vole les richesses de notre pays. Dans ce contexte peut-on oser parler d’une « paix sociale » ?  Non ! 

La paix sociale que réclame à cor et à cri, tous ces valets de la France est une paix pour les pilleurs et les vendeurs de la patrie qui ont détournés des milliards du Fonds des entretiens routier, à Togo Cellulaire, au Port-autonome de Lomé, dans l’extraction du phosphate, du clinker et au Service des impôts. Il va de soi que l’argument éculé, selon lequel, il faut sauvegarder la « paix sociale  » chez nous est une ineptie, la plus grande escroquerie politique qu’on peut entendre depuis le coup d’Etat sanglant de Faure Eyadema.  

 

Hormis, l’universitaire Magloire Kuakouvi, on sait que la plupart de ceux qui participent à cette insipide campagne ont été écartés de la chose publique depuis un moment et ils cherchent vaille que vaille un moyen pour revenir à la table de la bouffe… Et c’est le moment idéal d’assouvir leurs obscurs desseins en manipulant la conscience de nos concitoyens sur la sauvegarde d’une prétendue paix sociale.

 
Nous savions aussi que la constitution néocoloniale -votée par référendum en septembre 1992- que Jean Dégli se targue d’en être un des rédacteurs,- dans son article 148 stipule clairement que « toute tentative de renversement du régime constitutionnel par le personnel des forces Armées ou de Sécurité publique, par tout individu ou groupe d’individus, est considérée comme un crime imprescriptible contre la Nation et sanctionnée conformément aux lois de la République ». Pour les besoins de la cause, pour que le jeunes despote puisse rempiler un troisième mandat notre imminent juriste occulte l’article 148 et ainsi contribue ouvertement à violer leur propre constitution. Bien entendu, si nous étions dans un véritable processus démocratique au Togo où il fallait respecter les institutions d’un Etat véritablement souverain et une constitution dotée par notre vaillant peuple en lutte, l’apprenti dictateur Faure Eyadema et ses juristes devaient, autant que possible, être jugé par un tribunal, condamné et écroués à la prison civile de Mango suite aux triples putschs et aux massacres de nos concitoyens qui l’avaient hissé au pouvoir en février-avril 2005.

 

Incapables de proposer une alternative à la dictature, frustrés et impatients d’arriver à la table de la bouffe, les faux amis du peuples, les faux démocrates rassemblés au sein des clubs électoraux participent à cette insipide campagne afin de montrer patte blanche, leurs loyautés, leurs servilismes à l’égard de la France et de ce pouvoir honni et vomi par le peuple togolais. Plus que jamais ceux ou celles qui ont compris les enjeux doivent se démarquer des différents clubs électoraux en rejoignant les rangs des organisations démocratiques et anti-impérialistes qui luttent réellement au pays afin de hâter la chute de la dictature du clan Gnassingbé et chasser la France du Togo.

 

Bruxelles, le 14 décembre 2014.

 
source : camer.be
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Welcome Back!

Login to your account below

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.