«La violence est consubstantielle au RPT/UNIR, alors mobilisons pour mettre fin à ce régime. », Jean-Pierre


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Marche de soutien du Peuple Togolais aux populations de l’OTI
 
«La violence est consubstantielle au RPT/UNIR, alors mobilisons pour mettre fin à ce régime. », Jean-Pierre FABRE

 
 
 
C’est par milliers que les populations de Lomé et ses environs ont pris massivement part à la grande marche suivie de meeting organisée par CAP 2015 pour exprimer aux populations meurtries de l’Oti, la compassion et la solidarité du Peuple Togolais. On notera, à la tête de cette manifestation la présence très remarquée des ressortissants de la préfecture de l’Oti.
 
Après plus de 2h30 de marche sous un soleil accablant, le long cortège de femmes et d’hommes épris de justice, de liberté, de solidarité et de paix , est arrivé à la plage, face à la présidence de la République, vers 14h30 pour un meeting qui prendra fin vers 16h45.
 
En ouverture du meeting, c’est au responsable de la communication de CAP 2015, Eric DUPUY, qu’il revenait de donner lecture de la déclaration de CAP 2015. Les partis politiques, Alliance Nationale pour le Changement (ANC), Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), Pacte Socialiste Républicain (PSR) et Union des Démocrates Socialistes du Togo (UDS-Togo), regroupés au sein de la coalition CAP 2015, ont vivement condamné les tueries des 06 et 07 novembre 2015 à Mango, organisées par le Ministre de la Sécurité et de la protection civile. Ils exigent l’indemnisation des familles des victimes, la prise en charge des blessés, la libération de tous les détenus, la levée de l’état de siège de la ville de Mango et la fin des harcèlements et kidnappings des jeunes dans la préfecture de l’Oti.
 
Le représentant des ressortissants de l’Oti a tenu à remercier CAP 2015 pour son soutien et a promis de travailler avec lui pour l’alternance politique au Togo. Il a dénoncé et regretté les suffrages obtenus par le régime RPT/UNIR dans la préfecture de l’OTI. Il a, pour terminer appelé à une grande marche, le samedi 28 novembre 2015, à Lomé pour exiger la libération des détenus de Mango.
 
Le député Alphonse KPOGO, membre de la délégation dépêchée à Mango, par l’ANC, a fait le compte rendu de ce qu’ils ont vu et entendu pendant leur séjour à Mango et à Maboulkou dans le canton de Sagbiebou, où plusieurs mois auparavant, des cases et greniers avaient été réduits en cendres par les forces armées, laissant les populations démunies, dans un désarrois total.
 
Pour Bodé TCHAKOURA, Trésorier général de Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), l’évènement de Mango doit interpeller tous les Togolais car : « depuis que le régime RPT/UNIR régente notre pays, il n’a jamais respecté personne. Il n’a jamais respecté la volonté du Peuple togolais. Il ne se soucie guère des aspirations profondes des populations togolaises. C’est la conséquence de l’insécurité généralisée dans notre pays : insécurité alimentaire, insécurité sanitaire, insécurité juridique, insécurité tout court…pendant ce temps, ceux qui nous régentent se préoccupent de l’organisation d’un sommet sur la sécurité maritime »
 
Me Isabelle AMEGANVI, Présidente du groupe parlementaire ANC, est revenue très longuement sur l’interpellation du gouvernement par les députés ANC. Elle a dénoncé les explications fallacieuses et maladroites du gouvernement qui a tenté de justifier devant l’assemblée nationale, les tueries de Mango et raillé les mensonges et les arguments puérils du Ministre de la Sécurité.
 
Pour conclure cette longue journée, le Président Jean-Pierre FABRE, après avoir réitéré ses condoléances, sa compassion et sa solidarité aux populations de l’Oti, de Paris, de Bamako, a déclaré : «La violence est consubstantielle au RPT/UNIR, alors mobilisons pour mettre fin à ce régime ». Il a invité les populations à condamner le terrorisme sous toutes ses formes, y compris le terrorisme d’état. Jean-Pierre FABRE a rappelé les massacres de Datcha et de Gléï, de Sokodé, d’Aného, d’Atakpamé, de Bassar etc.., qui sont l’expression d’un terrorisme d’état. Il a condamné l’impunité dont bénéficient les criminels.
 
Le Président National de l’ANC est, par ailleurs, revenu sur le vote, à l’Assemblée national, du code pénal qui n’a pas tenu compte de la recommandation N°2 de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), relative à « l’inscription de l’imprescriptibilité du crime de torture dans les textes pénaux ». Il a en outre relevé que le code pénal tel que voté, viole l’engagement N°3.1, en ces termes : « revoir le code de la presse et de la communication pour l’amener à un niveau conforme aux standards internationaux, dans un délai de 6 mois. En particulier, il est attendu que les peines d’emprisonnement pour des délits de « diffamation et d’atteinte à l’honneur » soient supprimées. »
 
En réponse à une lettre qu’ADDI avait adressée à l’ANC pour une pétition, le Président National de l’ANC a regretté qu’ADDI puisse laisser croire que la résolution d’une crise si grave se limite à la «démission » de lampistes, exonérant les vrais auteurs et commanditaires des crimes de la ville de Mango.
 

CAP 2015
 
ANC CDPA PSR UDS-TOGO
 
367, Rue Koutimé, Quartier Bè-Kamalodo – 06 BP 6123 Lomé 06 –
Tél. : +228 22 41 20 89 – Lomé, Togo – www.anctogo.com – secgen@anctogo.com
 
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DECLARATION
 
Non à la protection de la faune au détriment de la vie et de la dignité humaines

 
 
 
Le vendredi 6 et le samedi 7 novembre 2015, les forces de défense et de sécurité ont réprimé dans le sang, une manifestation pacifique des populations de l’Oti, massivement mobilisées dans les rues de Mango, pour protester contre la réinstauration des mesures de délimitation des aires de faune au détriment de l’espace vital des êtres humains.
 
Le bilan officiel est de 5 morts, des dizaines de blessés, notamment par balles, ainsi que des dizaines de personnes interpelées.
 
Les forces de défense et de sécurité n’ont pas hésité à foncer sur la foule avec des véhicules blindés, écrasant des manifestants. Elles se sont également livrées à des violations de domiciles, et à des exactions de toutes sortes sur les occupants.
 
CAP 2015 réitère ses condoléances, sa compassion et sa solidarité aux familles des victimes et à l’ensemble des populations de l’Oti affligées et outragées. Il exige
 

  • l’indemnisation des familles des victimes,
    la prise en charge des blessés,
    la libération de tous les manifestants détenus,
    la levée de l’état de siège imposé à la ville de Mango et de ses environs,
    la fin des harcèlements et des kidnappings des jeunes dans la préfecture de l’Ôti.
  •  
    CAP 2015 rejette les explications fallacieuses et maladroites du gouvernement qui tente de justifier devant l’assemblée nationale, les actes criminels commis de sang-froid par des éléments des forces de défense et de sécurité.
     
    CAP 2015 exige la mise en place d’une commission indépendante en vue d’établir les responsabilités et de permettre la poursuite des auteurs et commanditaires de ce massacre.
     
    CAP 2015 fustige encore une fois l’incurie du régime RPT/UNIR qui n’a d’autre vision pour ces populations que le retour aux pratiques avilissantes, humiliantes et traumatisantes, qui ont caractérisé naguère, la politique de protection de la faune dans l’Oti, la Kéran et le Kpendjal.
     
    En effet, depuis plusieurs mois, des opérations musclées de déguerpissement des populations, conduites par des unités des forces armées ont commencé dans la préfecture de l’Oti, où le village de Maboulkou dans le canton de SAGBIEBOU a été détruit, les cases, les greniers incendiés et le bétail dispersé.
     
    Une mission de soutien et d’information, dépêchée à Mango par CAP 2015, s’est également rendue à Maboulkou, où elle a rencontré les populations encore sous le choc, pleurant leur village rasé et leurs maigres biens ainsi que tous leurs documents administratifs emportés par les flammes.
     
    CAP 2015 dénonce et condamne fermement les initiatives meurtrières du Ministre de la Sécurité et de la protection civile, qui n’hésite pas à envoyer des détachements de la police, de la gendarmerie et de l’armée, munis d’armes et de matériels de guerre, pour réprimer dans le sang, des manifestations publiques pacifiques.
     
    CAP 2015 met en garde le gouvernement contre les pratiques permanentes de la violence et de la brutalité policière qui ne peuvent conduire qu’à l’embrasement du pays. Des pratiques protégées par une impunité qui encourage les récidives. Les évènements de Mango rappellent ceux de Dapaong qui ont coûté la vie aux élèves Anselme Sinandaré et Douti Sinanlengue. Ils rappellent également les tueries de Datcha et de Gléï, de Sokodé, d’Anèho, de Bassar, etc.
     
    A cet égard CAP 2015 dénonce la duplicité du régime RPT/UNIR qui, malgré ses nombreux engagements nationaux et internationaux, se refuse à combattre l’impunité.
     
    CAP 2015 s’indigne de ce que, incapable d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’étendue du territoire national, le gouvernement n’a d’autres préoccupations que de rechercher obstinément une hypothétique légitimité internationale, en courant après l’organisation, à coup de milliards, d’une conférence sur la sécurité maritime.
     
    C’est en vue de protester contre les tueries de Mango et de soutenir les populations de l’Oti meurtries, que l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), le Pacte Socialiste Républicain (PSR) et l’Union des Démocrates Socialistes du Togo (UDS-Togo), regroupés au sein de la coalition CAP 2015, organisent ce jour, 21 novembre 2015 à Lomé, une grande marche suivie de meeting.
     
    CAP 2015 réitère son appel aux forces démocratiques afin qu’elles s’unissent pour mettre fin au régime RPT/UNIR qui n’a de cesse de cultiver l’impunité, de bafouer la dignité humaine et de faire couler le sang des Togolaises et des Togolais pour se maintenir au pouvoir.
     
    Le temps est venu d’opérer les réformes politiques et électorales prescrites par l’APG et permettant l’organisation d’élections propres dans notre pays.
     
    Le temps est venu de respecter les engagements n°s 1.6 et 1.7 pris à Bruxelles en 2004 et maintes fois renouvelés et relatifs à l’organisation des élections locales et à la mise en place d’une administration locale légitime au Togo.
     
     
     

    Fait à Lomé, le 21 novembre 2015
     
    Pour CAP 2015
     
    La Présidente
     
    Signé
     
    Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON

     
    source : anctogo
     
    protection_faune

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