Faure Gnassingbé en campagne pour 2015 avec le lancement du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI).


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Le fils du père a encore sorti un machin des laboratoires UNIR, Fonds National de la Finance Inclusive, une autre machine à des fins de propagande pour consacrer la tradition de holdup électoral dont le Togo à la palme d’or. Un peu comme le ministère du développement à la base que chapeaute l’autre maman de la république, dame Victoire Tomégah Dogbe, qui est un autre machin de campagne à tout moment, cette trouvaille de fonds ne vise qu’à consacrer le phénomène des achats de conscience et du règne illimité du fils du père. Ce n’est d’ailleurs pour rien que c’est dame Dogbé qui est au centre de cette initiative qui a vu tout le gotha de la minorité qui pille le pays à l’occasion de son lancement. Faure Gnassingbé qui sort rarement de sa tanière s’est déplacé en personne à Kara à l’occasion de cette invention de bluff labellisée Fonds National de la Finance Inclusive.

Le seul objectif du fils d’Etienne Eyadema, en se livrant à ce cirque et à un joute oratoire ironique, rempiler contre tout bon sens en 2015 alors même qu’il va boucler deux mandats à la tête du Togo avec un bilan pas loin de zéro. Le bon sens démocratique voudrait que sur le principe, après deux mandats que le président puisse quitter ses fonctions tête haute et en toute dignité. Malheureusement ce langage relève du charabia pour la clique dirigeante qui estime que démocratie doit rimer avec pouvoir éternel et pouvoir dynastique.

Ce lancement officiel du FNFI n’est que la face visible de l’iceberg puisque Faure Gnassingbé et son développement à la base sont en campagne pour les élections présidentielles à venir depuis belle lurette. Les camions remorques qui quittent la capitale aux couleurs d’UNIR ou non avec des cahiers, des tee-shirts, des machines à coudre, des groupes électrogènes et biens d’autres, comme des dons personnels du plus Faure des togolais sont nombreux.

Cette nouvelle trouvaille est juste le volet cash, c’est-à-dire la manne financière qui va pleuvoir sur le bétail électoral togolais qui n’est nourri que chaque 5ans quand la clique dirigeante en a besoin pour avaliser la fraude grandeur nature dont elle est coutumière depuis près d’un demi-siècle de règne.

A défaut de rassembler des togolais dans les jardins de Lomé 2 comme le faisait « papa Gnass », pour faire pleuvoir des pluies de billets de banque, le fils crée le Fonds National de la Finance Inclusive. Entre la méthode du père et celle du fils la différence est mince car au bout du bout c’est toujours la stratégie de dilapider l’argent du pays pour mourir au trône et se faire succéder par un fils ou un petit fils si possible.

Alors même que la constitution de 1992 votée par référendum par la majorité des togolais recommande la limitation du mandat présidentiel à deux, le plus Faure des togolais n’en a cure et est visiblement prêt à tout pour consacrer son rêve le plus fou du bail illimité sur le Togo.

Le constat est aussi évident avec une opposition qui se perd en ce moment dans des conflits internes vides de sens pour laisser un boulevard au jeune monarque du Togo. Aucune action n’est entreprise pour relancer les réformes et faire comprendre à la dictature qu’elle a trop duré et au fils qu’il est en fin de mandat et ne pourra plus se présenter. L’opposition donne l’impression d’avoir connaissance des résultats du holdup de 2015 et se cramponne à des privilèges pour ceux qui sont à l’assemblée nationale, à des manifestations hebdomadaires dont les thèmes sont aux antipodes de l’enjeu crucial de 2015. Même les élections locales qu’elle devrait réclamer par tous les moyens ne semblent l’intéresser. Au moins avec les locales, la démocratie à la base peut s’amorcer et arriver à éclipser la fantaisie de développement à la base.

Au regard de ce qui précède, il est aisé de comprendre que Faure Gnassingbé qui affiche une sérénité à narguer ses potentiels adversaires, s’offre quelques virées dans les airs pour atterrir aux théâtres de milan en attendant la randonnée de 2015 qui est pourtant une échéance fatidique beaucoup plus pour le peuple fatigué de la bande dynastique et beaucoup moins pour une opposition qui s’avoue vaincue de part sa nonchalance qui est synonyme de complicité à une dictature qui a trop duré.

En attendant que cette opposition togolaise daigne se réveiller de son profond sommeil le numéro un togolais continue de se mettre en position de fraudes sans contestations et sans mort d’hommes contrairement à 2005 pour une énième échéance présidentielle frauduleusement propre qui va consacrer son pouvoir à vie sur le petit Togo.

 
Fabbi Kouassi
 

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