« L’Assemblée nationale n’est pas un lieu de dialogue, mais un lieu de débats parlementaires » (Me Zeus Ajavon)


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« L’Assemblée nationale, n’est pas un lieu de dialogue, mais un lieu de débats parlementaires qui aboutissent à la loi de la majorité », a déclaré dimanche sur une radio privée, Me Zeus Ajavon (coordonnateur du Collectif +Sauvons le Togo+ / CST) en réaction à la réponse du chef de l’Etat Faure Gnassingbé à une lettre du président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).

Jean Pierre Fabre avait adressé un courrier au chef de l’Etat, lui demandant de convoquer un dialogue en vue des réformes constitutionnelles et institutionnelles.

Mercredi dernier, Faure Gnassingbé lui a répondu, précisant que ces réformes se feront à l’Assemblée nationale.

« Comme vous le savez, 1a consolidation de la démocratie dans notre pays exige que chaque institution joue pleinement son rôle. Le peuple togolais a aujourd’hui l’avantage de disposer d’une Assemblée nationale ou les principaux courants politiques sont représentés. Elle offre ainsi le cadre le plus indiqué pour débattre utilement des réformes envisagées, conformément à l’esprit de l’Accord Politique Global (APG) », avait écrit Faure Gnassingbé à M.Fabre.

« J’ai instruit à cet effet le Premier ministre, afin qu’il prenne les dispositions pour l’ouverture prochaine au sein de l’Assemblée nationale des discussions sur les propositions de réformes institutionnelles et constitutionnelles. Le Premier ministre prendra attache avec vous dans ce cadre et restera à l’écoute de toutes les bonnes volontés qui se manifestent », avait souligné le chef de l’Etat togolais.

« Je suis un professeur de droit public. L’Assemblée nationale n’est pas un lieu de dialogue, c’est un lieu de débats parlementaires qui aboutissent à la loi de la majorité », a rétorqué ce dimanche Me Zeus Ajavon sur Radio Nana Fm.

Selon ce dernier, il y a de « contradictions énormes » dans la réponse du chef de l’Etat.

« J’ai l’impression que le chef de l’Etat n’a pas bien lu ce qu’on lui a préparé. Cette lettre fait référence à l’APG, or cet accord est clair : il faut un dialogue en vue de la recherche d’un consensus national. Le chef de l’Etat, bien qu’ayant visé l’APG, nous renvoie à l’Assemblée nationale. Il y a de contradictions énormes », a-t-il indiqué.

« Juste avant les dernières législatives, nous avons dialogué, mais il y avait l’Assemblée nationale. Pendant les 19 dialogues qui ont eu lieu avant le dernier dialogue, il y avait aussi l’Assemblée nationale. L’APG dit qu’il faut nécessairement un dialogue devant aboutir à un consensus national », a martelé le coordonnateur du CST.

« Le dialogue politique s’impose à tout le monde : pouvoir et aux partis politique de l’opposition… », a ajouté Me Zeus Ajavon.

A l’Assemblée nationale, l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir) est majoritaire avec 62 sièges sur 91 contre 19 pour le CST, 6 pour la Coalition « Arc-ciel-ciel », 3 pour l’Union des Forces de Changement (UFC) et 1 pour « Sursaut Togo ».

Rappelons que plusieurs responsables de l’opposition sont montés au créneau ces dernières semaines pour demander ces réformes institutionnelles et constitutionnelles notamment la limitation de mandat présidentiel, le mode de scrutin et la recomposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), chargée d’organiser les élections. Ces opposants exigent également la tenue des élections locales au plus tard juin prochain. FIN

Junior AUREL

 

Savoir News

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