Le Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam, lors de sa réunion hebdomadaire tenue ce samedi à Lomé, a fait des révélations sur l’opération de recensement électoral. Selon les responsables de ce parti politique membre de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, le recensement électoral organisé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) présidée par Kodjona Kadanga, a été boycotté à plus de 90% par l’ensemble de la population togolaise.
Dans la zone 2, soutiennent les responsables du PNP, l’enrôlement des mineurs s’est fait fortement sentir dans plusieurs localités. A Niamtougou, Kanté par exemple, a indiqué Ouro-Djikpa Tchatikpi, le conseiller du président du PNP, les mineurs ont été fortement soumis au recensement au grand dam de leurs parents. Comme les mineurs de 15 ans ne suffisaient pas, a-t-il poursuivi, les enfants de 10 voire 5 ans ont été enrôlés.
« Et comme le recensement des mineurs en plein jour ne pouvait pas suffire, le recensement en pleine nuit a été exploré dans le septentrion. A Sokodé, les Maliens n’ont pas été épargnés. Comme si l’espoir du Togo était extensible à l’infini, et que certains pays qui nous entourent étaient des colonies du Togo, le recensement du 17 au 25 octobre 2018 dans la zone 2 s’est fait sentir au-delà de nos frontières », lance le responsable du PNP.
En faisant économie des manquements enregistrés dans la zone 1, fait savoir M. Tchatikpi, il est de bon temps de déclarer l’ensemble de toute l’opération de recensement, ‘un total échec’ ou ‘un véritable fiasco’.
Le bureau national du PNP a tenu à informer ses militants que lorsque toutes les conditions seront remplies pour le ‘vrai’ recensement, toutes les populations de Cinkassé jusqu’à Aného seront informées par le canal des caravanes d’information à travers tout le pays.
Le PNP n’a pas manqué de répondre au point focal du gouvernement, le ministre de la Fonction publique Gilbert Bawara qui a déclaré lors d’une conférence de presse organisée par des membres du gouvernement, qu’il n’est dit nulle part dans le relevé de conclusions de la 2ème réunion du comité de suivi que la coalition des 14 partis politiques doit désigner 8 représentants à la CENI.
« Dans un débat politique, pour être convaincant, on doit faire recours à des explications étayées, de démonstrations de taille et des exemples de l’ordre 1, 2, 3, voire l’ordre n et n+1. On peut même se permettre des démonstrations par récurrence en science mathématique du terme et non par de l’équilibrisme ou des gymnastiques, voire même de l’acrobatie intellectuelle qui ne riment ni avec le bon sens, ni avec la compréhension des choses », a lancé le conseiller de Tikpi Atchadam.
Au PNP, on se pose deux questions : de qui parle-t-on dans le communiqué final de la médiation du 27 juin 2018, au 8ème paragraphe, quand il a été stipulé que : « les deux présidents se félicitent de l’accord entre les parties pour la poursuite des travaux du parlement conformément à la Constitution au-delà de l’échéance prévue. Durant cette période, les préparatifs des élections sont suspendus » ? De qui parle-t-on dans le relevé de conclusions du comité de suivi du 23 septembre 2018, au titre 10 des mesures d’apaisement et au 2ème tiret, quand il a été stipulé que : « les 2 parties prenantes se concerteront pour s’entendre sur le nombre de personnes encore détenues et sur la qualification des faits qui leur sont reprochés de manière à favoriser l’adoption des mesures additionnelles d’apaisement » ?
« Dans la sagesse africaine, il a été reconnu que lorsqu’on montre la lune par le doigt à un intelligent, celui-ci regarde la lune et non le doigt. Pourquoi les tenants du pouvoir togolais s’efforcent-ils toujours à regarder le bout du doigt lorsqu’on leur montre la voie pour une sortie de crise durable et paisible pour notre pays ? », a relevé Ouro-Djikpa Tchatikpi.
Le PNP se dit sûr que le régime de Faure Gnassingbé est en phase terminale de son existence.
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