Une situation ubuesque se passe en ce moment au Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio de Lomé.
Depuis mardi le plus grand hôpital du Togo a fermé provisoirement le bloc opératoire. La raison est liée au manque des matériels d’opération les plus élémentaires comme ciseaux, gang, gaz, alcool … L’autre raison est que l’un des blocs n’est plus opérationnel depuis plusieurs mois malgré le financement du projet BIDC de réfection des infrastructures.
Les malades en instance d’être opérés ont été simplement priés rentrer chez eux en laissant leur numéro de téléphone portable pour les recontacter au cas où la situation s’améliorerait. Face à cette situation ceux qui ont plus de moyens se sont repliés sur les cliniques pour se faire opérer. Les indigents trainent leur mal dans l’enceinte du CHU espérant que le corps soignant reviendra vite sur sa décision.
« Le vendredi normalement on devrait m’opérer. On m’a amené dans la salle et puis on m’a ramené parce qu’on dit qu’on va faire l’entretien dans la salle. Finalement on m’a reprogrammé sur jeudi mais je ne sais pas si ça va tenir parce qu’on dit qu’il n’y a pas de gaz », se plaint Jérémie un malade rencontré au service de traumatologie.
Un peu plus loin c’est un autre qui explique son problème « J’ai été déjà programmé à trois reprises mais rien. Aujourd’hui on m’a dit que c’est je suis reprogrammé et j’attends voir ce que Dieu va faire. Vous imaginez les dépenses qu’on fait dans ces conditions sans traiter réellement ceux pour quoi nous sommes arrivés ici. Je suis arrivé depuis le 1er et jusqu’à aujourd’hui je suis toujours ici sans gain de cause. Je demande que le gouvernement voie notre cas ».
« On est venu ici parce que nous sommes malades mais on ne nettoie pas la salle et nous avons l’argent de l’opération mais ils nous disent d’attendre car le matériel n’est pas complet. On ne sait pas ce que nous allons devenir », tente d’expliquer Latif.
lomévi (www.togoactualite.com)
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