Rapport de l’enquête sur l’incendie criminel des marchés du Togo

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RAPPORT DE L’ENQUETE SUR L’INCENDIE CRIMINEL DESMARCHES DU TOGO

DANS LES NUITS DES 10 AU 11 JANVIER 2013 A KARA

ET 11 AU 12 JANVIER 2013 A LOME

Dans la nuit du 10 au 11 janvier 2013, l’opinion nationale et internationale étaient informées qu’un incendie criminel avait ravagé le marché de Kara et, dans la nuit du 11 au 12 janvier, celui du Grand marché de Lomé.

Après que des responsables et militants, membres du CST, aient été arbitrairement arrêtés et détenus après avoir été faussement accusés d’en être les instigateurs, le Collectif lançait, lors de conférences de presse tenues dès ce mois de janvier, d’une part un appel pour une enquête internationale indépendante, et annonça, d’autre part, qu’il mènerait ses propres investigations afin que les véritables auteurs de ces incendies soient identifiés et jugés.

 
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Au terme de ces investigations qui lui ont permis de collecter, de recouper et de vérifier de nombreuses informations, le CST rend public ce rapport d’enquête qui permet de confirmer, de manière formelle et indiscutable, que l’incendie criminel des marchés de Kara et de Lomé relève bien d’une machination politique orchestrée par de hautes autorités togolaises, donc membres du régime UNIR/RPT. On compte parmi ses instigateurs : 1. Mme Ingrid Nana AWADE, Directrice générale des impôts (DGI)du Togo, principale instigatrice de cette machination ; 2. Le Colonel Félix KADANGA, à l’époque Chef corps de la Force d’intervention rapide (FIR), unité d’élite des Forces Armées Togolaises (FAT), actuel Chef d’Etat-major de l’Armée de terre, exécutant en chef de cette machination ; 3. Le Lieutenant colonel Yotroféi Ale x MASSINA, à l’époque Directeur de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) ; 4. Mr Raoul Kpatcha BASSAYI, Directeur général (DG) de l’entreprise de bâtiments et travaux publics CENTRO ; 5. Le Général Mohamed Atcha TITIKPINA, Chef d’Etat major général des Forces Armées Togolaises (FAT) ; 6. Le Colonel Bawoubadi Didier BAKALI, Préfet de la Préfecture de la Kozah ; 7. Mr Kogoé Sylvère AKRIMA, Directeur général (DG) de la Société Aéroportuaire de Lomé Tokoin (SALT), fournisseur du kérosène qui a servi aux incendies et qui a été prélevé sur le stock de la base chasse de l’Aéroport international de Niamtougou ; 8. L’officier de police KPEMISSI, chargé des audiences du Président de la République, Faure Essozimna GNASSINGBE, à Kara, en service au Commissariat de Police de Kara, principal exécutant de l’opération de l’incendie du marché de Kara.

A l’instar de l’incendie criminel de l’Institut Goethe commis dans la nuit du 28 au 29 avril 2005, sa planification a été confiée au même exécutant militaire, le Colonel Félix KADANGA, qui a recruté une équipe de 7 artificiers, militaires professionnels spécialement formés à cet effet, et des miliciens du régime UNIR/RPT dont certains ont été impliqués dans les tueries massives de l’année 2005 pour imposer Faure GNASSINGBE au pouvoir.

Cette machination visait, d’une part, à récupérer le site du Grand marché de Lomé au profit des instigateurs de son incendie en vue de la réalisation d’une opération immobilière spéculative et à punir dans ce mouvement les femmes commerçantes de Lomé pour le soutien qu’elles apportent à l’opposition. D’autre part, en faisant accuser faussement les responsables et militants du CST dont 39 d’entre eux ont été arrêtés et/ou inculpés arbitrairement, cette machination visait délibérément à décapiter le collectif afin de protéger le régime en place contre son combat. Ce qui repose dans toute son acuité la question de l’impunité au Togo.

C’est pourquoi, dans ses conclusions et recommandations, le CST propose notamment : qu’une information judiciaire soit ouverte à l’encontre de toutes les autorités et personnes que l’instruction révélera afin qu’ils répondent de leurs actes devant la Justice ; que les commerçantes et commerçants des marchés de Kara et de Lomé, du fait de la responsabilité de l’Etat, soient intégralement dédommagés ; que toutes les poursuites engagées contre les responsables et militants du CST, abusivement mis en cause, soient annulées immédiatement et sans condition et, qu’en conséquence, ils soient relaxés pour ceux d’entre eux toujours en détention et indemnisés des préjudices matériels et moraux subis pour ceux d’entre eux qui ont été arbitrairement inculpés ainsi que la famille de celui d’entre eux qui est décédé.

Enfin, le CST renouvelle solennellement son appel à la responsabilité de la Communauté internationale, qu’il prend à témoin de tout ce qui pourrait advenir à l’un quelconque de ses responsables ou militants suite à la publication du présent Rapport.

 
Lire le rapport entier ci-joint
 
source CST
 

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