Les chefs d’Etat et de gouvernements de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont tenu dimanche 30 mai 2021 à Accra au Ghana, un sommet extraordinaire sur la situation politique au Mali.
Cette rencontre qui a réuni une dizaine de chefs d’Etat dont le Président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé a permis à l’organisation sous régionale de condamner pour une énième fois, le double coup d’Etat militaire perpétré au Mali en l’espace d’une année.
Aucune sanction n’a été prononcée contre le pays en dehors de sa suspension « immédiate » des instances de l’organisation sous régionale.
« Les chefs d’Etat condamnent fermement le récent coup d’Etat et décident de suspendre le Mali des institutions conformément aux dispositions de la CEDEAO », a indiqué le communiqué final du sommet extraordinaire d’Accra.
Déclaré vendredi 28 mai 2021, président de la transition par la Cour constitutionnelle malienne, le chef de la junte, le Colonel Assimi Goïta gardera néanmoins son poste. Toutefois, les chefs d’Etat de la CEDEAO exigent de lui, la nomination « immédiate » d’un nouveau Premier ministre issu de la société civile, et la formation d’un gouvernement « inclusif ».
Ils exigent également la libération « immédiate » de l’ancien président de la transition et son Premier ministre, assignés à résidence après le coup d’Etat du 24 mai 2021.
Pour finir, la CEDEAO a dit la nécessité de la tenue des élections générales en février 2022 et le retour rapide des civils au pouvoir. « La suspension de la CEDEAO prend effet immédiatement jusqu’à la date limite de fin février 2022, date à laquelle le président et le Premier ministre de la transition sont censés passer le relais à un gouvernement démocratiquement élu », a réitéré le communiqué final de l’organisation lu par Shirley Ayorkor Botchwey, ministre ghanéenne des Affaires étrangères.
Raphaël A. / afreepress