Les élections législatives et locales prévues pour la fin du premier trimestre au Togo seront-elles crédibles ? La question taraude toute l’opposition togolaise. Elle croyait avoir une ouverture du président dans son discours lors des vœux, mais le président n’a appelé la classe politique qu’à prendre ses responsabilités. Déçue l’opposition estime que le gouvernement ferme la porte au dialogue.
C’est Faure Gnassingbé lui-même qui annonce, lors des vœux 2013, que des élections législatives et locales seront organisées à la fin du premier trimestre. Il ajoute que ce sera une occasion unique au Togo de rejoindre la catégorie des pays qui ont su éradiquer le syndrome des violences électorales.
Mais selon l’opposition, le gouvernement ne veut pas du dialogue. Il veut faire un passage en force. « Je voudrais exhorter rapidement le pouvoir à engager des discussions avec la classe politique », explique Brigitte Adjamagbo-Johnson, secrétaire générale adjointe de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), ancienne candidate à la présidentielle de 2010.
Le gouvernement est ouvert. C’est l’opposition qui veut prendre le processus en otage, répond le ministre de l’Administration territoriale, Gilbert Bawara : « Le gouvernement s’est trouvé en face d’une stratégie d’obstruction systématique, une intransigeance et la volonté de prendre le processus en otage sans que nous, nous puissions savoir quelles étaient les motivations et les raisons. »
L’échéance prévue pour les législatives est passée à la mi-octobre. Le processus est enclenché pour les prochaines échéances pour l’instant sans le consentement de l’opposition. Et pourtant, gouvernement comme opposition estiment que cette échéance constitue une occasion pour renforcer la démocratie togolaise.
rfi
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