La Cour constitutionnelle a réagi au boycott de la cérémonie de prestation de serment des 8 représentants de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise. Dans un communiqué, la haute juridiction dit que les 9 juges à la tête desquels leur président, Aboudou Assouma, tous rassemblés, ont attendu en vain les représentants de l’opposition.
« Une situation qui n’a même pas été notifiée ni à un juge, ni au président de la cour », ont déploré les juges constitutionnels. Estiment-ils que ceux qui sont censés être les nouveaux membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) leur ont posé un lapin? Cela en a tout l’air.
Au regroupement de partis politiques de l’opposition, on n’a pas la même opinion. Le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, lors de la conférence de presse donnée par la coalition des 14 pour annoncer à l’opinion que leurs représentants ne feront pas le déplacement de la Cour constitutionnelle pour prêter serment, a encore accusé le pouvoir de Faure Gnassingbé et l’Union des forces de changement (UFC).
«Il nous a été demandé de présenter 8 représentants pour la CENI, ce que nous avons fait dans les délais. Mais on a perdu 6 semaines dans une situation de blocage peaufinée par l’UFC et le régime au pouvoir », a-t-il déclaré.
Mais en l’espace de 24 heures, ra-t-il tenu à rappeler, ce problème a été résolu après le recensement électoral.
« C’est une situation qui a visé à nous tenir éloignés de l’organe qui organise le recensement pour qu’on ne puisse pas avoir un recensement à notre présence », a-t-il relevé tout en se demandant comment on peut vouloir que la coalition, après avoir été éloignée de l’ « opération fondamentale » de la CENI, s’associe au processus électoral en cours.
Selon lui, il faut arrêter le processus électoral ‘unilatéralement enclenché’ et répondre aux préoccupations posées par l’opposition.
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