Pas de manifestation dans les rues de Lomé ce mercredi, le premier des trois (3) jours de cette semaine que la coalition des 14 partis politiques de l’opposition compte consacrer à des marches suivies de meeting dans la capitale comme dans plusieurs localités de l’intérieur du pays.
A Lomé, très tôt, les forces de l’ordre et de sécurité ont bouclé les trois points de départ à Totsi, Adidogomé et en face de l’hôtel Sancta Maria, de même que le point de chute à Cassablanca. A part quelques accrochages dans le quartier populaire de Bè ou à Totsi où les manifestants ont tenté de bloquer la voie, les Togolais ne sont pas sortis pour manifester.
Somme toute, les activités ont connu un ralenti, du fait de cette atmosphère inhabituelle qui a prévalu dans la capitale togolaise ce jour, avec plusieurs patrouilles des forces de l’ordre. Les Loméens ont pour la plupart choisi de se terrer chez eux.
Les seuls quoique que signalent pour l’heure plusieurs sources, sont du côté de Kpalimé (120 km au nord-ouest de Lomé). Dans cette ville de l’intérieur du pays, surtout dans le quartier Zongo où les Tèms sont populaires, des jeunes ont tenté à plusieurs reprises de se rassembler mais ils ont été empêchés par les forces de l’ordre qui ont usé des tirs à gaz lacrymogènes. On parle aussi d’arrestations.
Les marches sont-elles maintenues sur le jeudi et le samedi prochains ? La coalition des 14 tient un point de presse ce mercredi pour faire le point de la première journée des manifestations. A cette occasion, elle dira le sort qu’elle réserve aux deux autres jours.
Il faut dire que les manifestations suspendues pour cause du dialogue politique, lieu où des solutions idoines devraient être trouvées à la crise politique qui secoue le Togo depuis le 19 août 2017, a tourné court.
Les discussions ont achoppé sur un seul point : la candidature ou non de l’actuel chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 et que l’opposition n’est pas prête à voir à la présidentielle de 2020 mais que son parti, l’Union pour la République (UNIR) veut positionner coûte que coûte.
Le facilitateur de la crise qui est le président ghanéen, Nana Akufo-Addo a fait savoir il y a quelques jours à une délégation de la coalition qui a fait le déplacement d’Accra, que le président togolais est soucieux des retards qu’accuse le Togo dans l’organisation des prochaines échéances électorales.
Les prochains jours promettent encore de grands rebondissements au Togo secoué par une crise qui n’a que trop duré et qui ralentit les activités économiques.
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