Après la tentative de tourner le vice à la loi sur la Haac et l’inculpation d’un confrère sur la base du code pénal, les prédateurs de la presse semblent décidés à utiliser les grands moyens pour museler la presse au Togo.
Déjà agressé par des éléments de la police nationale en marge d’une manifestation du Collectif « Sauvons le Togo », Frédo Attipou, est passé à côté de la mort le mercredi 03 avril vers 17h45. Revenant d’une réunion, le reporter d’image s’est subitement retrouvé pris en sandwich par deux véhicules, l’un d’immatriculation nigériane, l’autre togolaise. « Un individu m’a lancé de l’une des deux voitures, n’est-ce pas toi qui envoie les images à l’extérieur, tu verras bientôt », a rapporté à koaci.com, la victime.
Avant qu’il ne réalise ce qui lui arrivait, Frédo Attipou a été tamponné par la voiture d’immatriculation nigériane, avant que celle d’immatriculation togolaise en tente de l’écraser. Le confrère qui s’en est sorti avec une grave blessure au menton, a été amené dans un centre de santé, où il a bénéficié de soins intensifs. Collaborateurs de l’hebdomadaire « Le Canard Indépendant », du bimensuel humoristique « Sika’a et d’un site Internet, la victime a vu son matériel de travail endommagé.
Pris en course poursuite par des conducteurs de taxi-motos, les deux véhicules dont les occupants n’ont pas été identifiés, ont réussi de leur côté à s’échapper.
Dans les rangs des journalistes, c’est la stupéfaction et la révolte. Cette tentative d’assassinat du photojournaliste intervient après l’agression perpétré contre le journaliste Younglove Egbéboua Amavi lors du sit- in le 14 mars 2013 en face du Palais de la Présidence de la République, et l’inculpation sur la base des dispositions du code pénal, du journaliste Komi Zeus Aziadouvo par le doyen du juge d’instruction dans l’affaire des incendies des marchés, pour avoir publié un article de presse sur le sujet.
Le Togo traverse une crise politique marquée par la contestation du processus électoral par les formations de l’opposition et des grèves organisées par des syndicats pour exiger une revalorisation des salaires.
koaci
Exactement un an et un mois après sa première agression du 2 Mars 2012, le cameraman Fredo ATTIPOU alimentant les réseaux d’activiste web en vidéos, a encore une fois été violemment pris à parti. A en croire son témoignage, son activité est la raison de cette attaque qui a tout l’air d’être prémédité.
L’objectif : l’empêcher de couvrir la grande marche du Collectif Sauvons le Togo (CST) ce jeudi 4 Avril 2013.
Suivez plutôt.
Le collectif LeTogoVi exprime toute sa compassion au journaliste et lui souhaite un prompt rétablissement.
Le journaliste Fredo ATTIPOU (encore une fois) violemment agressé [03/04/2013]