Yves Galley, directeur de publication du bimensuel La Symphonie ne se reconnait pas dans une des allégations portées contre lui dans la dernière décision de la HAAC sanctionnant son journal.
« Considérant qu’au cours de l’audition, M. GALLEY (…) a reconnu les manquements professionnels graves qui lui sont reprochés et a présenté ses excuses à la HAAC », lit-on dans la décision de la HAAC sanctionnant le journal LA Symphonie pour 2 mois.
Pour Yves Galley, le directeur de publication du journal, il s’agit d’une mauvaise interprétation ou d’une dénaturation de ses propos.
« Ces propos me sont étranges. Je crois bien qu’il devrait s’agir carrément d’une mauvaise interprétation ou d’une dénaturation de mes propos à d’autres fins. Je mets la HAAC au défi de prouver que j’ai reconnu les graves manquements professionnels au cours de l’audition. », a-t-il martelé.
«Je reconnais qu’au cours de mon audition, en toute humilité, j’ai présenté mes excuses au président et aux membres de la HAAC pour des propos qu’ils jugent offensants, cela ne saurait en aucun cas s’analyser comme un reniement de mon article ou alors comme une reconnaissance de fautes professionnelles graves », a-t-il poursuivi.
Face à ces faits, pour le Directeur du journal la Symphonie, « La HAAC ne devrait plus continuer à attribuer, par force, aux journalistes des propos qu’ils n’ont pas tenus lors des auditions ».
Il recommande, à ce propos, que les auditions de la HAAC soient enregistrées. « Au nom de la transparence, il s’impose dès maintenant l’enregistrement des auditions de la HAAC couplé d’un procès-verbal signé de toutes les parties. »
Rappelons que c’est dans un recours que Yves Galley vient de former contre la décision n°080/HAAC/P/21 devant la Chambre administrative de la Cour suprême du Togo que tous ces points ont été soulevés.
En plus de ces points, le DP dénonce, entre autres, une violation des droits de la défense ; incompétence de la HAAC à statuer en cas de violation de l’article 159 du code de la presse et de communication ; violation de l’article 26 alinéa 3 de la Constitution togolaise du 14 octobre 1992 ; mauvaise qualification juridique des faits ; mauvaise application de l’article 159 du code de la presse et de la communication ; et violation de l’article 67 de la loi organique relative à la HAAC. La Cour a un mois pour statuer.
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