Dès l’approche de la fête de l’indépendance du Togo célébrée le 27 avril de chaque année, le président national de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre (photo), a fait une sortie médiatique pour annoncer son boycott à la cérémonie officielle qui aura lieu à la place nationale des fêtes à Lomé en présence du chef de l’Etat et des personnalités de marque. Argument avancé : « tant qu’il n’y aura pas respect des principes démocratiques, je ne m’associerai pas à ces genres de manifestation », soutient-il tout en ajoutant que « le pouvoir refuse d’opérer les réformes prescrites à l’APG. »
Alors qu’il n’a pas encore reçu l’invitation, il décline l’offre. Bien que sa position soit diversement appréciée, le courant dominant pense plutôt que c’est une sortie inopportune. « Car, les Togolais ont tellement de problèmes que ces intrigues politiques n’ont plus d’importance », selon un concitoyen qui considère que « ce sont des polémiques inutiles. »
D’autres estiment que c’est une vielle pratique depuis son appartenance à l’UFC. Pour cela, ils ne sont nullement étonnés. « Toutefois, en tant que chef de file de l’opposition qui est une institution de la République, il ne doit pas se comporter comme s’il est uniquement dans sa posture de chef de parti politique. Du moment où il a accepté ce titre, il doit répondre à l’invitation tout comme les autres responsables des institutions de la République », conçoit un autre.
D’aucuns concluent que « du moment où il jouit des droits et avantages liés au poste de chef de file de l’opposition, il doit remplir les devoirs et obligations y afférents, cela est aussi républicain. »
source : Emergence Togo