Le Togo est condamné par la Cour de Justice d’Afrique de l’Ouest à verser des réparations à une victime.
L’Etat togolais doit verser une somme de 30 millions à une femme. Une sentence prononcée suite à une plainte portée par une dame, la nommée madame S. Elle a été victime de violence lors d’une manifestation en 2017.
« Entre août 2017 et 2019, des organisations de défense des droits de l’homme documentent plusieurs allégations de torture et de mauvais traitements au Togo. A l’origine de ces violences : la répression de manifestations contre le pouvoir en place. C’est dans ce contexte que Madame S., une commerçante de 40 ans, est arrêtée par des agents des forces de l’ordre le 7 septembre 2017. La victime, mère de quatre enfants, est battue et traînée par terre par des policiers. S’en suivent des séquelles physiques qui nécessitent une hospitalisation et un traumatisme psychologique », informe le CACIT.
Le Groupe d’intervention judiciaire SOS-Torture en Afrique appelle les autorités togolaises à mettre en œuvre sans délai la décision de la Cour; réaffirmer l’interdiction des actes de torture et garantir que les victimes aient accès à des réparations. Il invite également le Togo à déclarer explicitement dans le code pénal que les actes de torture sont répréhensibles et engagent la responsabilité des auteurs et de leurs complices.
«Au Togo, la torture se pratique en toute impunité. Les condamnations répétées de l’Etat togolais par la Cour de Justice de la CEDEAO sont la preuve de la faiblesse de notre système judiciaire quand il s’agit de protéger les plus vulnérables », a relevé Maître Ferdinand Amazohoun, avocat de la victime et membre du GIJ SOS-Torture en Afrique.
La cour de justice, quant à elle, demande à l’Etat togolais de mener l’enquête sur les circonstances de ces violences.
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